Jeremy Corbyn, Président du Parti travailliste anglais a publié son manifesto pour une démocratie digitale : open, collaboratif ou encore formation au code sont à l’ordre du jour.
« Vingt ans auparavant, ce discours aurait été préparé, dans le meilleur des cas, sur un ordinateur de bureau classique. La recherche associée aurait requis de naviguer au milieu de tonnes de papier. La transmission en direct aurait été limitée aux grandes chaînes nationales. Si vous aviez adhéré à mon discours vous auriez dû vous déplacer physiquement ou appeler avec un téléphone fixe.
Aujourd’hui, ce discours peut être délivré à des millions de personnes avec un bouton. Comme la conversation pourra continuer sur les réseaux sociaux pour que des millions de personnes aient accès au discours ou du moins à une partie de celui-ci. Nos campagnes utilisent le big data et des logiciels de pointe. Vous pouvez soumettre votre vote de n’importe où avec l’application, dans n’importe quel laps de temps libre que vous pouvez avoir ».
C’est sur ces mots que le président du Parti travailliste entamera sa conférence de presse diffusée sur Facebook Live pour présenter son manifesto pour une démocratie digitale. Et même si la connexion, ne semblait pas toujours au meilleur niveau,
Ironically can't watch Corbyn's 'digital democracy' launch as the Facebook livefeed isn't working. pic.twitter.com/asXTYClOuV
— Marie Le Conte (@youngvulgarian) 30 août 2016
les actions, elles, inspirent une société plus ouverte, collaborative, souple et agile au service des citoyens.
Dans ce manifeste synthétique de 8 propositions le candidat, aborde des sujets structurants tels que :
- La nécessité de fournir la même qualité de connexion à tous, y compris dans les zones les plus rurales;
- La mise en place d’une plate-forme d’apprentissage en ligne ouverte répertoriant l’ensemble des contenus issus de l’éducation nationale. Et ceci de la maternelle jusqu’à l’université;
- Une ouverture du paysage médiatique pour donner une voix aux communautés locales;
- Le financement des entreprises sociales qui minimisent les coûts pour connecter les entreprises de transport, l’hébergement, l’accès à la culture, la restauration… aux consommateurs. Le tout serait financé par la banque nationale et les banques régionales;
- La création du Digital Citizen Passport. Une carte d’identité digitale répertoriant toutes les interactions en ligne afin de fournir un meilleur système de santé, d’éducation, de logement… et faire avancer la recherche;
- Apprendre la programmation « à tous » comme cela a notamment été le cas cette année lors d’une grande campagne avec la BBC;
- La mise en place d’une charte des libertés informatiques participative;
- Des délibérations à taille humaine et massives (en ligne et physiques) facilitées par la création du Digital Citizen Passport.
Force est de constater que la notion de « démocratie digitale » semble indissociable de la collecte de données, et quand il y a collecte de données, big brother n’est jamais loin…
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