« Créer des écosystèmes pour faire du business » - ou comment Nexity dépoussière l’immobilier pour devenir une plateforme de services.
En interne, des équipes et des applications dédiées
« Nous avons mis en place des organisations dédiées, à commencer par une direction du digital, dont la vocation est de mettre en musique tout ce qui peut être nécessaire au développement d’applications pour nous aider à mieux faire notre métier ». Visilist, par exemple, aide les chercheurs de logement dans leurs démarches. Critères, classements, prises de vue, chat avec un conseiller… « Nous sommes toujours au prisme de l’usage : c’est à partir de là qu’il faut créer une solution. Nous ne sommes pas dans un marketing de push mais dans une logique de constat : quand on cherche un logement à louer, dans une grande ville, les visites s’enchaînent. Ici, elles sont toutes répertoriées et c’est plus facile de s’en rappeler ».
Nexity et les startups : au-delà du sujet de la transaction immobilière
Frédéric Verdavaine cite aussi l’exemple de MesDepanneurs.fr. Le principe : mettre en relation ceux qui ont besoin d’un dépannage en urgence avec des professionnels qualifiés et disponibles, un projet auquel s’est associé Nexity. « Pourquoi ne pas proposer aux bailleurs et locataires ce service ? » Une démarche qui permet à la fois de créer un climat de confiance et une valeur ajoutée pour l’entreprise. « Notre rôle ne s’arrête pas à la transaction : nous sommes là pour nous assurer du confort de nos clients une fois qu’ils ont emménagé ».
De promoteur immobilier à plateforme de services
Cela nécessite une compréhension des usages des consommateurs, mais aussi une remise en question des modes de travail. Dernier exemple en date : un hackathon au cours duquel des thématiques telles que le « bien-vieillir » ont été abordées. « Nous sommes actionnaires de résidences et de services seniors. Puisque nous les accompagnons sur le parcours immobilier, il est logique que nous soyons là pour assurer leur confort une fois installés ».
En parallèle se pose la question de l'avenir : « en 2020, la démographie va exploser chez les personnes âgées tandis que la population des soignants et aidants va stagner. C’est à nous de considérer ce type de sujet » … mais pas tout seuls : « lors du hackathon, nous avons fait venir des gens de chez Allianz, de chez Saint-Gobain, des étudiants de l’Ecole 42 et de Sciences Po, et des clients » pour collaborer avec les équipes de Nexity. « L’idée n’est pas de demander au client ce qu’il recherche en termes de solutions, mais quelle est sa problématique, à quel usage nous devons répondre ».
« Nous sommes prêts pour l’intrapreneuriat, nous sommes prêts à prendre des risques. Le concept n’est pas simple à comprendre pour ceux qui ne sont pas du métier. Se transformer, c’est aussi pouvoir prouver notre ambition avec des réalisations concrètes ». Les terrasses végétalisées sur le toit du siège de Nexity en sont un bon exemple. « L’innovation ne doit pas être un gadget : nous avons fait le pari du "bureau végétal" pour faire avancer les choses et porter un discours, mais aussi créer un état d’esprit ». Et pour créer cet état d’esprit, Frédéric Verdavaine a un conseil : « il faut embaucher des gens perchés ». Un pari osé au sein de l’immobilier, « encore terre-à-terre sur certains sujets », mais qui pourrait bien porter ses fruits. « Il faut créer des symboles, qui, additionnés les uns aux autres, permettent d’infuser l’innovation à tous les niveaux ».
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