
Kids Love Jetlag est une agence d’entrepreneurs. Rencontre avec Isabelle Constant, Directrice Générale Adjointe, Marc Badinand et Laurent Toth, Directeurs de la Création, pour un portrait entre Paris et Shanghai.
« Kids Love Jetlag est une véritable start-up au service des marques et de leur transformation digitale » explique Isabelle Constant. La notion de start-up est importante pour le trio. « Ce n’est pas une question de taille, c’est surtout une organisation et un état d’esprit ». Ils revendiquent une certaine agilité, « indispensable quand on accompagne des clients sur le digital ». Pour eux, l’instantanéité est une valeur primordiale. « Il n’y a plus de frontière, plus de fuseau horaire. Cette notion s’incarne dans notre nom et dans notre façon de travailler ».
Kids Love Jetlag, second réseau du groupe Fred & Farid, est déjà présent à Paris et Shanghai et projette d’ouvrir à New-York dans le courant de l’année. A l’intérieur de l’agence, des caméras permettent de relier les bureaux. « Il ne suffit pas de parler de Real Time Advertising, il faut le mettre en place dans la structure interne de l’agence » explique Marc Badinand. « Ce système nous permet d’être en contact permanent avec Shanghai : on a leurs retours dans l’instant ». Isabelle Constant ajoute qu’ils ont des « groupes de discussion WeChat à disposition sur mobile. Ce sont de vrais leviers d’instantanéité, de partage, et de prises de décisions collégiales ». Ils réinventent la façon de communiquer entre eux : finis les e-mails qui se perdent, tout le monde se sent concerné, tout le monde a accès aux réponses.
Aujourd’hui, l’agence aide les marques à innover. « Il y a un travail de pédagogie, mais puisque nous sommes dans une relation de rencontre avec nos clients, ils sont très réceptifs. Ils sont dans la même logique d’entreprendre que nous » précise Isabelle Constant. Marc Badinand évoque l’exemple de McVitie’s, une marque de biscuits anglais du groupe United Biscuits: « En partant d’un sujet sociétal qui est le respect des données privées, on a proposé à la marque un service digital. #ShoottheCookies, c’est un widget qui permet de supprimer les cookies sur les ordinateurs. Le résultat c’est qu’en lançant cette opération il y a plus d’un an, on constate que les gens s’en servent encore : aujourd’hui on en est à plus de 14 millions de cookies détruits ». Laurent Toth précise que « c’est une nouvelle façon de communiquer : la marque revient régulièrement dans l’esprit des gens.» Si 80% de leurs clients sont digitaux, les marques ne font pas appel à eux que pour des sujets numériques. « C’est plus une façon de comprendre le consommateur : la marque ne peut plus parler en topdown, elle doit rentrer en empathie avec le consommateur, s’intégrer à ses conversations. Cela veut dire replacer l’utilité et le serviciel au cœur de la création » précise Isabelle Constant.
Cette envie d’aborder ces nouvelles formes de communication les a poussés à quitter les grands réseaux. « Au bout de 10 ans, on a eu envie de bousculer tout ça. Fred & Farid a été un choix évident pour mettre une expertise au service d’un projet différent, très digital et contemporain ». C’est cette culture commune qui les a poussés à « sortir d’une zone de confort ». Le trio se connaît depuis longtemps. « La dynamique de l’humain est capitale dans une start-up. On a grandi ensemble dans d’autres agences. Pour avoir de l’agilité, il faut pouvoir tout se dire, et même pouvoir s’engueuler » commente Laurent Toth.
Leur force réside aussi dans le groupe Fred & Farid. « Pour tout ce qui touche au social media, on a un avantage énorme avec la Chine : ils ont 5 ans d’avance en termes d’usage », précise Marc Badinand. Les contacts permanents entre les bureaux de Shanghai et Paris leur permettent de bénéficier d’un support et d’un savoir précieux.
Cela fait maintenant deux ans que les équipes sont à la tête de l’agence, qui compte une trentaine de personnes. L’appui de Fred et Farid, en tant que personnes, les porte. « On a la confiance de deux individus de talent, et leur expertise nous aide. En tant que jeunes entrepreneurs, c’est important d’avoir des mentors comme eux », conclut Isabelle Constant.
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