
Diffusée sur Arte, l'enquête "Demain, tous crétins ? " dénonce le rôle joué par les perturbateurs endocriniens dans la baisse généralisée du QI. Par une étrange conjonction des temps, Sean Parker, premier président de Facebook, dénonçait les mécaniques d'addiction mises en oeuvre par les réseaux sociaux pour nous maintenir scotchés à leurs applis. Il lançait : "Dieu seul sait ce que ça fait aux cerveaux de nos enfants." Tandis que Laurent Alexandre, dans une série de punchlines dont il a le secret, ne cesse plus de nous alerter : le vrai défi humain n'est pas l'intelligence artificielle, mais la nôtre, que nous devons entretenir et développer en imaginant une grande réforme de l'éducation. Bref. Tout le monde est servi dans ce combat ! Les industries traditionnelles, d'abord, qui seraient bien gentilles de penser leur produits et leurs productions à l'aune de leurs bilans chimiques, les industries du numérique et les producteurs de contenus, ensuite, qui seraient bien aimables de peser les conséquences de leur guerre de l'attention qui nous mène tous à l'abrutissement, les politiques, enfin, qui feraient bien de considérer le QI des citoyens comme la ressource la plus précieuse du PIB.