C’est l’un des grands rendez-vous des acteurs de l’économie durable. À quelques jours du lancement du salon PRODURABLE 2024, Mylène Nétange, coordinatrice du salon, revient sur les grands enjeux de cette nouvelle édition. Finance durable, IA, biodiversité… Tour d’horizon des grandes questions à se poser pour bâtir une société à la fois durable et désirable.
Qu'est-ce que PRODURABLE ?
Mylène Nétange : PRODURABLE est le salon des solutions pour une économie durable, créé il y a 17 ans. Pionnier dans le domaine de la RSE et plus largement de la durabilité, l’événement est un catalyseur de solutions. Notre objectif ? Se rencontrer, s’outiller, s’inspirer. Encourager les organisations à échanger et agir sur les enjeux de la transition vers une société plus durable, tel est notre leitmotiv. est le salon des solutions pour une économie durable, créé il y a 17 ans. Pionnier dans le domaine de la RSE et plus largement de la durabilité, l’événement est un catalyseur de solutions. Notre objectif ? Se rencontrer, s’outiller, s’inspirer. Encourager les organisations à échanger et agir sur les enjeux de la transition vers une société plus durable, tel est notre leitmotiv.
Quel est le fil rouge de l'événement cette année ?
M. N. : Pour cette nouvelle édition, nous souhaitions nous concentrer sur la thématique des "valeurs". L’idée est d’aborder à la fois la valeur économique – ce que l’on mesure en termes financiers – et les valeurs humaines et éthiques et toutes les valeurs extra-financières qui donnent un sens profond à l’entreprise. C’est une double question que l’on se pose dans un contexte d’actualité ! Avec l’introduction de la CSRD [Corporate Sustainability Reporting Directive], il semblait cohérent de mettre l’accent sur l’aspect extra-financier de la valeur, et sur la manière dont les entreprises peuvent rendre leur activité durable, tant du point de vue environnemental que social et éthique.
Pour les non-initiés, en quoi la CSRD constitue un sujet crucial pour la transition vers une économie plus respectueuse de l'environnement ?
M. N. : Applicable depuis le 1er janvier 2024, la directive européenne Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) fixe de nouvelles normes et obligations de reporting extra-financier pour les entreprises. Cela signifie que les entreprises doivent maintenant démontrer de manière transparente comment elles mesurent leurs impacts et intègrent des aspects de durabilité dans leur stratégie. C’est un tournant important, car la finance durable devient un levier clé pour la transformation économique. C’est certainement le temps de la convergence entre la finance et la RSE dans l’entreprise.
Cette année, vous accordez une place importante à la biodiversité. Quel message souhaitez-vous faire passer aux entreprises concernant leur rôle dans la préservation du vivant ?
M.N. : Même si les entreprises souhaitent s’améliorer, certains secteurs peinent parfois sur la question de la préservation de l’environnement. Aujourd’hui, cela devrait être un impératif ! Nous devons comprendre et mesurer les services inestimables que nous rend la nature et comment, en retour, il est important de mieux la protéger. Car elle est bel et bien notre assurance-vie. Cette année, le public aura la possibilité d’en apprendre un plus sur ces enjeux. Jeudi 10 octobre, nous proposerons une réflexion sur les valeurs des services rendus par la nature, et comment les entreprises peuvent intégrer ces préoccupations dans leur modèle.
Autre sujet clé, qui paraît de prime abord éloigné : l’intelligence artificielle. Quel est le lien entre cette technologie et l'économie durable ?
M. N. : Même si l’on a peu de recul sur cette technologie, il faut considérer l’intelligence artificielle comme un outil puissant, capable de transformer les contraintes en opportunités. Plusieurs conférences invitent le public à réfléchir sur les manières dont l’IA peut être utilisée pour améliorer la durabilité, notamment en aidant à mieux gérer les ressources naturelles, ou à prédire les dégâts d’une action sur l’environnement. Jean-Gabriel Ganascia, philosophe et expert en intelligence artificielle, ainsi que Juliette Mattioli, spécialiste de l’IA, interviendront pour discuter des aspects éthiques et pratiques de cette technologie dans la transition durable.
Quel serait, selon vous, l'impact que vous espérez avoir avec ce salon, tant sur les décideurs présents que sur le grand public ?
M. N. : Nous souhaitons que ce salon soit un catalyseur pour passer du discours à l’action. L’objectif est de créer un espace de collaboration entre la recherche, les entreprises, les institutions et les territoires, afin de trouver des solutions concrètes et innovantes pour la transition écologique et sociale. Il est aussi essentiel de montrer que nous avons tous une marge de progrès, et que nous devons transformer les contraintes en opportunités pour une économie durable.
La 17ème édition de PRODURABLE se tiendra les 9 et 10 octobre au Palais des Congrès, réunissant 15 000 participants autour de 300 conférences, tables rondes, ateliers et animations, et 700 intervenants. Pour en savoir plus, cliquez ici.
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