
Accusé de favoriser la propagation de désinformation provenant de l’extrême droite, le réseau social d’Elon Musk a tout simplement été bannis… pour l’exemple.
Entre le Brésil et X (ex-Twitter), rien ne va plus. En l’espace d’un week-end, le réseau social acheté par Elon Musk a été banni du pays par le juge fédéral Alexandre de Moraes et accuse donc une perte sèche de 22 millions d’utilisateurs. L’enjeu derrière cette décision que l’on pourrait qualifier de radicale ? Un bras de fer qui oppose un pays souhaitant lutter efficacement contre la désinformation et un milliardaire se voyant comme le défenseur ultime de la liberté d’expression.
Censure ou guerre contre la désinformation ?
L’histoire entre le Brésil et X remonte à 2022, année électorale qui a vu la défaite du président sortant d’extrême droite Jair Bolsonaro contre le candidat de gauche Luiz Inácio Lula da Silva. Soupçonné de préparer un coup d’État, Jair Bolsonaro était dans la ligne de mire du juge Moraes qui avait alors ordonné la suppression de 140 comptes Twitter supportant l’homme politique et diffusant massivement de la désinformation. Comme Donald Trump en 2021, Bolsonaro a, par la suite, été accusé d’avoir planifié un coup d’État pour renverser les résultats de l’élection et a été déclaré inéligible aux prochaines élections.
En mars 2024, le New York Times révèle que Bolsonaro avait demandé l’asile politique à l’ambassade de Hongrie. C’est à ce moment-là qu’Elon Musk monte au créneau. En avril 2024, le propriétaire de Twitter, rebaptisé alors X, publie plusieurs messages traitant le juge fédéral de dictateur. Au même moment, des représentants républicains comme Jim Jordan, publie les ordonnances judiciaires scellées du juge Moraes dans un rapport sur « la campagne de censure du Brésil ». Plutôt que d’évoquer la tentative de Bolsonaro d’échapper à la justice de son pays, les médias vont alors titrer sur les possibles dérives judiciaires du Brésil et permettre à Elon Musk de s’ériger, une fois n’est pas coutume, en héros de la liberté d’expression. Au Brésil, ce remue-ménage médiatique va avoir beaucoup d’impact. D’après le New York Times, le congrès brésilien va notamment tuer dans l’œuf le projet de loi de lutte contre la désinformation en ligne.
Elon Musk monte au créneau
C’est dans ce contexte plutôt tendu qu’Elon Musk a fait machine arrière et décidé de lever les suspensions de la centaine de comptes accusés de propager de la désinformation. En réponse, Moraes ouvre une enquête sur Musk qui menace de son côté de fermer X au Brésil. Le 17 août, le milliardaire met son projet à exécution après que Moraes ait menacé d’arrêter l’avocat du réseau social s'il continuait à ne pas se conformer à ses ordres. X retire tous ses employés brésiliens du pays « avec effet immédiat » tout en indiquant que le service reste disponible pour la population brésilienne. Suite à cette décision, le juge a donné au site un délai de 24 heures, depuis dépassé, pour nommer un nouveau représentant légal, sous peine d'interdiction au Brésil. Alors que l'interdiction se profilait, le juge a également ordonné le gel des actifs de Starlink dans le pays pour s'assurer que X paie ses amendes.
Bluesky rafle la mise
Depuis vendredi, c'est acté, les brésiliens découvrent un Web sans X. Si plusieurs internautes ont déclaré vivre un sentiment de déconnexion vis-à-vis du monde, on a aussi pu constater que la nature (virtuelle) a horreur du vide. Dans les jours qui ont suivi la coupure, le réseau alternatif Bluesky a connu un afflux important de Brésiliens L'entreprise a déclaré qu'elle avait enregistré environ 200 000 nouveaux utilisateurs au cours de cette période, et que ce nombre « continue de croître de minute en minute ». D’après la journaliste spécialisée en culture numérique Taylor Lorenz, la fermeture de X a provoqué une « explosion nucléaire » dans le monde du divertissement et de la culture populaire. Avec ses 22 millions d'utilisateurs mensuels, le Brésil est l'un des marchés dominants de X, non seulement en termes d'utilisation, mais aussi d'impact culturel. Très réputé pour ces comptes de fans (on parle de « stan account » dans le jargon), le Brésil était considéré comme archiviste de la pop culture mondiale. Un rôle qu’il continuera de remplir... sur d’autres réseaux, plus apaisés.
Le Brésil est un pays où tout est permis : Drogues, criminalité, détournement de fond, argent sale, prostitution d'enfants la police est incapable de faire régner l'ordre, ils sont obliger d'abattre des mineurs incontrôlables que j'ai vu dans un reportage il y a une dizaine d'années. En ce qui concerne les politiciens la majorité ce sont des hommes corrompus. Faire taire X c'est la meilleur solution pour cacher leurs malversations car les langues se délient. Ils ont tout simplement peur de twitter c'est une arme redoutable. Nous avons pour anecdote l'ancien Président après sa chute il a fuit le pays pour ne pas faire la prison et s'est réfugier à Miami aux état Unis. Le président Biden la rapatrié dans son pays pour répondre de ses actes. Je pense que c'est la même bande de malfaiteurs qui ont bloquer twitter.