
C'est qui la Nouvelle Vague ? Après Mistral, BeReal, Poolside, AMO, Sunday… Le fonds d’amorçage New Wave a l’ambition de faire émerger les nouveaux géants de la tech depuis Paris.
La scène des startups parisiennes serait-elle en pleine « Nouvelle Vague » ? Avec de bruyants projets comme les petits derniers de l’IA Mistral, le réseau social marrant BeReal ou l’américain relocalisé à Paris Poolside, il semblerait bien que oui. Mais ces projets partagent un point commun : le soutien de New Wave, un fonds d'amorçage dirigé par deux jeunes nouveaux VC : Pia d’Iribarne et Jean de la Rochebrochard, bras droits stratégiques de Xavier Niel.
La French Tech connaît-elle sa « Nouvelle Vague » ?
Antoine Martin veut prendre sa revanche sur la Silicon Valley. Après la vente de sa précédente entreprise, Zenly, à Snapchat, il est à fond sur son nouveau projet AMO. Et il a de l’ambition : être une alternative européenne à Meta, TikTok et X. Rien que ça. Et, en plus, il veut que cela puisse se faire depuis Paris. « À l'époque de Zenly, il manquait l'écosystème de financement (...) Maintenant qu'il existe, il n'y a plus de raison qu'on n'y arrive pas, avec des Français très bons en ingénierie, en design et dans tout ce qui a trait à la mode ». Après avoir été soutenu par Xavier Niel à ses débuts via Kima Ventures, il a rejoint les premiers investisseurs de New Wave, aux côtés du duo Alexandre Yazdi et Laurent Ritter, fondateurs de Voodoo, éditeur de jeux vidéo pour smartphone.
Le choix de Paris comme base opérationnelle s'explique aussi par des coûts beaucoup moins élevés par rapport aux États-Unis. Quant au fonds d’amorçage New Wave, il vise à multiplier par dix son investissement initial avec des tickets d'entrée allant de 500 000 euros à 4 ou 5 millions d'euros. Jean de la Rochebrochard qui a fait ses premières armes chez Kima Ventures, considère avoir véritablement appris le métier aux côtés de son associée Pia d’Iribarne passée par McKinsey et Accel. « C’est la diligence et je suis la nonchalance », admet celui qui est devenu la coqueluche des chaînes YouTube de motivation et d’entreprenariat.
Code made in Paris
Dans les coulisses de New Wave, le processus de sélection est rapide. « Est-ce que nous serions à l’aise d’ajouter cette personne au groupe Telegram ? » constitue un test ultime pour évaluer les candidats, raconte Jean de la Rochebrochard sur son Substack. Lancé en 2021, le fonds sait aussi chasser parmi les startups américaines. Poolside, Dagger, Browser Company… ont déjà passé une tête dans leurs bureaux. On attend de voir sur quels projets les deux associés vont miser.
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