
Près de 4 millions de morceaux ont été retirés du catalogue de la plateforme, rendant des milliers de vidéos muettes.
Le 31 décembre dernier, l’ennuyeux film Saltburn prenait la tête des tendances sur les réseaux grâce à l'une de ses séquences. On y voyait le héros devenu ultra-riche traverser son immense manoir en dansant sur le titre de Sophie Ellis-Bextor, Murder on the dance floor. La séquence a été reprise par la chanteuse herself, provoquant la trend la plus gênante du moment : des gens réellement ultra-riches se filmant en train de danser dans leurs immenses maisons et passant du même coup totalement à côté de la critique sociale du film. Mais ce joyeux moment des Internets est définitivement enterré. Murder on the dance floor n’est plus disponible sur TikTok et la vidéo de Sophie Ellis-Bextor n'est plus qu'une séquence muette, encore plus gênante que dans sa première version.
La fin des thirst traps et des trends de danse
Le jeudi 1er février 2024, Universal Music Groupe a retiré l’intégralité de son catalogue de la plateforme. Cette décision radicale donnait suite à l’échec de négociations portant autour sur la rémunération des artistes et l’atteinte de leur droit d’auteur. The Verge évoque le retrait d’environ 4 millions de morceaux qui étaient utilisés sur d’innombrables vidéos de danse comme le remix accéléré du titre Bloody Mary de Lady Gaga qui accompagnait la danse de Mercredi Adams. Adieux aussi, ces montages montrant des personnages de fiction ou des acteurs sexy comme Pedro Pascal sur le son de The Summoning ou Hey Sexy Lady.
Sur Internet, rien ne se perd, tout se remixe
Heureusement, ou pas, les utilisateurs de TikTok ont de la ressource. Leur premier réflexe a été d’en appeler à la piraterie, massive sur la plateforme. Il existe toujours de nombreuses versions accélérées ou ralenties des morceaux retirés par UMG qui pour le moment ne semblent pas être soumis à l'interdiction. Si cela devait devenir le cas, certains internautes proposent carrément des versions a cappella ou bricolées sur Wii Music, ce jeu vidéo de création musicale, édité et développé par Nintendo.
Autre tendance intéressante, des musiciens et interprètes indépendants tentent de gagner en visibilité en combinant les hashtags #UMG et #indiartist.
Dans un article de Business Insider, on apprend que ces derniers bénéficient déjà de la disparition d’UMG et voit les créateurs de contenus fouiller plus profondément le catalogue de musique pour proposer des morceaux très peu visibles auparavant. Une parenthèse salutaire avant une reprise probable des négociations.
bonjour, merci pour cet article.
au fait, c'est Sophie Ellis-Bextor et pas Sophie Elix Baxtor 🙂
Merci 😉 😉