
À l'occasion du Cybermoi/s, une nouvelle étude réalisée par le cabinet Kantar pour Kaspersky et L'ADN permet de mieux comprendre les comportements des Français face aux menaces numériques.
Ça vous est arrivé, ou si ce n’est pas le cas ce n’est qu’une question de temps : cliquer sur le mauvais lien dans un mail, répondre à un faux mail, vous faire piéger par un SMS frauduleux… Autant d’arnaques qui s’appuient en grande partie sur l’ingénierie sociale. L'ingénierie sociale ? Un ensemble de techniques qui se fondent sur la psychologie humaine pour nous manipuler – et nous contraindre à mettre en danger notre sécurité informatique. Les méthodes des malfaiteurs sont nombreuses et de plus en plus sophistiquées, et touchent toute la population, dans la sphère privée ou professionnelle.
Une nouvelle étude, réalisée par Kantar pour Kaspersky et L’ADN à l’occasion du Cybermoi/s 2023, nous offre un point de vue inédit sur les pratiques informatiques des Français. Comment réagit-on face aux techniques d’ingénierie sociale ? Voici 10 données qui nous permettent de mieux comprendre ce sujet ô combien important.
64 % des Français sont prudents en ligne
C’est une bonne nouvelle : plus de la moitié des Français mène quelques vérifications avant de consulter des sites ou change ses mots de passe régulièrement. Les 35-49 ans sont les plus prudents (71 %).
3 Français sur 10 postent du contenu personnel de façon publique
Malgré cette prudence, 27 % des Français continuent de partager des informations qui pourraient permettre de les identifier, comme la localisation. Presque un tiers des Français ont des comptes « publics » sur les réseaux sociaux.
41 % des jeunes adultes ont des comptes privés
Cette maîtrise des réseaux sociaux – et la conscience d’une bonne hygiène numérique – dépend des générations : les jeunes de 25 à 34 ans, avec des enfants, sont la partie de la population avec le plus de comptes privés et les plus nombreux à ne pas partager de contenu permettant de les identifier.
47 % des jeunes partagent des informations personnelles en ligne
En revanche, la Gen Z (18 à 25 ans) est moins vigilante que ses aînées, puisque près de la moitié d’entre eux publie des informations en ligne pouvant permettre de les identifier, contre 37 % des 25-34 ans et 27 % en moyenne dans l’ensemble de la population.
1 Français sur 2 a déjà été confronté à des arnaques en ligne
Prudents ou non, jeunes ou plus âgés, nous sommes toutes et tous concernés par les arnaques en ligne. Parmi les attaques les plus fréquentes, on trouve les arnaques financières (32 % des Français y ont été confrontés) et les tentatives de hameçonnage en ligne (28 %). Au total, 58 % des Français ont déjà été confrontés à des arnaques en ligne.
34 % des Français ont déjà regretté avoir partagé des informations
Pour éviter d’être confronté à ces arnaques, sécuriser le partage de ses informations est essentiel. Adresse e-mail, coordonnées bancaires, localisation et photos permettant de nous identifier sont autant d’informations à ne pas divulguer sur n’importe quelle plateforme ou à n’importe qui.
17 % des personnes regrettant d’avoir partagé des informations l’ont fait pour des jeux-concours
Les jeux-concours ou questionnaires cadeaux sont la principale source (17 %) de regrets de divulgation d’informations personnelles en ligne. Les quizz et jeux en ligne (9 %) mais aussi les réseaux sociaux (7 %) arrivent ensuite, en particulier chez les 25-34 ans.
82 % des Français adoptent des bons réflexes face à une escroquerie financière
Les Français font toutefois attention à leurs sous ! Face à une arnaque financière comme un faux e-mail de banque, 47 % des personnes ignorent tout simplement le courriel. Les 50-64 ans sont les plus vigilants face à ce type d'arnaque (54 %).
87 % des Français se préoccupent des activités en ligne de leurs enfants
Et c’est plutôt une bonne nouvelle. Toutefois, seuls 20 % des parents avec des enfants de moins de 15 ans ont installé un contrôle parental. Par ailleurs, 13 % des parents laissent leurs enfants naviguer par eux-même sur Internet.
42 % des Français ont suivi une formation en cybersécurité dans leur entreprise
La compréhension et la sensibilisation sont des éléments clés pour lutter contre l’ingénierie sociale. En entreprise, les formations sont pourtant insuffisantes : plus de la moitié des répondants n’ont pas été formés aux principes basiques de cybersécurité sur leur lieu de travail.
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