
Le nouveau projet de Microsoft ? Encoder des ADN synthétiques afin de tester leur potentiel en tant que support de stockage de données.
En partenariat avec Twist Bioscience, une société californienne ayant développé un procédé de fabrication d’ADN synthétique, Microsoft souhaite faire de ces brins d’ADN des supports de stockage de données numériques. Twist Bioscience s’est engagée à fournir 10 millions de ces molécules d'acide désoxyribonucléique au géant informatique. Une information annoncée mardi 27 avril dans un communiqué de presse.
Un gramme d'ADN est capable de stocker un milliard de gigaoctet sachant que la durée de conservation se calcule en milliers d’années. En d’autres termes, ces morceaux de gènes artificiels pourront remplacer les clés USB et conserver des énormes quantités de textes, de photos, vidéos, images. De plus ce mode de stockage n’a aucunement besoin d’énergie pour fonctionner.
« Aujourd’hui, la grande majorité des données numérisées sont stockées sur des supports qui ont une durée de conservation limitée et qui ont périodiquement besoin d’être ré-encodés. L’ADN est un support de stockage prometteur car il a une durée de conservation connue de plusieurs milliers d’années, offre un format de stockage permanent et peut être lu pour des coûts qui diminuent continuellement », rappelle Emily Leproust, CEO de Twist Bioscience.
Les objectifs de ce projet sont multiples. Il est désormais impératif de trouver de nouveaux moyens de stocker l’information en vue d’une multiplication du nombre de données par utilisateur. Les équipements numériques ont un coût de fabrication certain et consomment énormément d’énergie. En 2016, Microsoft, entreprise informatique à l’origine, mute peu à peu vers une activité de « cloud computing » puisque le stockage de données représente 28% de ses revenus.
Même si le projet est prometteur, nous en sommes encore à des années du lancement d’un produit commercial.
Microsoft just bought genetics startup Twist’s synthetic DNA to store digital data https://t.co/ZdbVxHSeqP
— Fast Company (@FastCompany) 27 avril 2016
Participer à la conversation