Mark Zuckerberg devant des liasses de billets verts

Pour Facebook, votre vie privée vaut 17,50 euros

© Anthony Quintano

Selon le site TechCrunch, Facebook aurait rémunéré des 13-17 ans 17,50 € par mois pour espionner les données de leurs téléphones via une application. Une nouvelle qui entache un peu plus la réputation du réseau. 

Encore un ! Facebook essuie un nouveau scandale. Le premier depuis le début de l'année (mais nous ne sommes qu'en janvier). Cette fois-ci, Mark n'a pas vendu vos données à la Russie pour avantager Trump (car Cambridge Analytica est « soooo » 2018). Non, il a préféré payer des utilisateurs pour installer « Facebook Research », un VPN (réseau privé virtuel), selon une enquête de TechCrunch. But de l'opération ? Aspirer toutes leurs données, et pas seulement celles de Facebook, contre rémunération. Le projet Atlas, son petit nom, veut (encore mieux) comprendre comment nous utilisons nos smartphones. 

File-moi ta life petit... 

Facebook est donc prêt à vous acheter votre vie privée. Si vous êtes prêt à partager l'accès à l'intégralité de vos photos (oui, oui, même celle-là), vos messages (oui, oui, oui, celui-là aussi), vos applis et votre localisation, la firme vous rémunère (une petite misère) soit jusqu'à 17,50€. Le programme s'adresse aux adolescents (de 13 à 17 ans) mais comporte une case à cocher pour l'accord parental. C'est léger léger pour une autorisation qui donne tout pouvoir à Facebook sur des données personnelles. D'autant que la firme a une fois encore certifié qu'elles ne diffuserait pas ces données à des tiers, mais on connaît le refrain. 

Mais... on ne trompe pas Apple aussi facilement qu'un prépubère

Facebook a donc recruté des utilisateurs d'Android et d'iPhone. Mais problème :  le réseau risque fort d'éveiller la colère d'Apple. Car, pour télécharger Facebook Research, la firme de Palo Alto a tout bonnement enfreint les règles de l'iOS de l'AppStore. Facebook a feint être une appli en bêta pour court-circuiter les radars d'Apple et toucher directement son public. 

Pour comprendre comment fonctionne cette application, TechCrunch a demandé à l'expert en sécurité Will Strafach d'enquêter. Et, surprise, l'appli ressemble à s'y méprendre à Onavo, l'application d'origine, qui avait été bannie du store d'Apple à cause de sa politique de confidentialité. 

« Ils n'ont même pas pris la peine de changer le nom des fonctions, les noms des sélecteurs, ou même le préfixe de classe "ONV" »,  explique-t-il dans un tweet. 

Une nouvelle série de questions embarrassantes attend donc Facebook, qui aura peut-être le temps d'y répondre si un nouveau scandale n'éclate pas d'ici là. 

 

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