
Ne plus payer ses contraventions grâce à des robots, c’est possible. Et ça fonctionne même très (trop) bien !
Leur fonctionnement est simple. Le chatbot propose au contrevenant une série de questions relatives à son infraction présumée. Les indications au sol étaient-elles suffisamment visibles, l’amende est-elle correctement écrite avec toutes les indications d’heure, de lieu… Suite à ce questionnaire, le système émet une lettre-type qui peut être envoyée à l’administration en tant que motif de contestation.
Ces services fonctionnement si bien qu’aux Etats-Unis ainsi qu’en Grande-Bretagne, ces contestations représentent pas moins de 13 millions de dollars de manque à gagner pour les administrations. Au total, dans plus de la moitié des cas, les personnes qui ont contesté l’infraction ont obtenu gain de cause.
L’un des services les plus connus en la matière est WinIt. Il s’agit d’une application mobile (disponible uniquement à New York) qui va systématiquement contester toute amende pour stationnement. Dès qu'une plaque d’immatriculation est mentionnée dans un rapport, un billet visant à l’annuler est émis puis directement envoyé à l’administration concernée. Imparable d’autant que WinIt se rémunère uniquement lorsque le conducteur remporte le litige.
Les municipalités en première ligne
Le paiement de ces taxes est désormais régulièrement contesté par de nombreux résidents. A tel point que plusieurs municipalités doivent réduire le nombre de leurs employés chargés de surveiller la collecte de ces amendes. Dur.
Toujours est-il que ces chatbots se développent en se nourrissant des failles du système administratif. Principalement utilisés aux Etats-Unis, ils devraient arriver en Europe dans les prochains mois. Des legaltech utiles en somme.
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