
Toujours avides de nouvelles méthodes de création, les artistes s’empressent de « détourner » les nouvelles technologies. Reuben Wu, lui, photographie des drones comme Michel-Ange peignait les anges.
« En utilisant une source de lumière contrôlable et totalement artificielle, j’ai pu créer mes propres conditions d’éclairage, comme si le paysage était un studio » , explique t-il à My Modern Met.
Inspiré par les artistes paysagistes Andy Goldsworthy, Robert Smithson et Richard Long (obsédés par la forme ronde dans la nature), mais aussi par la science-fiction, Reuben Wu crée ainsi, à partir de la nature, une beauté artificielle saisissante, faisant bouger les lignes de la photo de paysage traditionnelle.
« En projetant une nouvelle lumière, étrange sur le monde, je veux que les gens se rendent compte que si les autres planètes sont fascinantes lorsqu’on les regarde à travers des vaisseaux spatiaux et des robots, c’est notre planète qui, remplie de grandeur et de beauté, est accessible et digne d’être préservée. »
Dans cette série titrée Lux Noctis, la technologie, à la fois outil et sujet de la photo, repousse alors les limites de l’art numérique pour devenir protectrice du monde. Et on ne peut s’empêcher de voir dans ces paysages lumineux, la métaphore de l’ascension d’un « nouveau Dieu ».
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