Un smartphone, un logiciel de montage rudimentaire, un peu de créativité et un test drive dans un véhicule Opel : c'est tout ce dont vous aviez besoin pour gagner l'un des modèles de la marques... et faire sa pub à bas prix.
Opel laisse les clefs de sa communication aux adeptes de la marque. Phénomène de plus en plus répandu, le géant de l’automobile a proposé à ses fans néerlandais de se filmer durant un test drive et de poster le résultat sur YouTube. Si la vidéo atteignait un certain nombre de vues, les utilisateurs-trices pouvaient troquer les visionnages collectés contre une voiture neuve.
Opel - Pay With Views
Trois modèles Opel étaient disponibles : la Karl Rocks (14 747€) coûtait 589 900 vues YouTube, la Corsa (18 490€) 739 600 vues et l’Astra (23 070€), 922 800 vues.
Les fans de la marque ont donc enfilé le costume de créatifs-ves ayant l'objectif de promouvoir un produit. Le salaire en moins, seuls les gagnants-es ayant reçu une contrepartie à leur contribution, à l'instar de Yuri Schuurkes et de son costume de Spider-Man :
SPIDER-MAN Attacks Opel Dealer! - Cars are for Humans
De prime abord, le procédé peut paraître intéressant : le-la consommateur-trice gagne en notoriété alors que la marque profite d'une campagne gratuite (et à relativement grande échelle) sur les réseaux sociaux. Cet échange de bons procédés est tout de même relatif puisqu'il est question ici de marques qui ont largement les moyens de s'offrir les services d'une agence de pub. De plus, les internautes peuvent se voir comme des stars alors qu'ils-elles sont simplement en train de travailler gratuitement pour une entreprise qui, en termes d'investissement, se limite à offrir des cadeaux.
Pour Opel, cette opération est un bon moyen de voir son UGC (User Generated Content) exploser.
Les vues YouTube, une valeur comme une autre pour les communicants
Là où la campagne innove réellement, c'est dans son « hacking » de YouTube. En effet, Opel a fait des vues collectées sur la plateforme une monnaie à part entière. C’est d’autant plus audacieux quand on connait le côté pingre de YouTube concernant sa rémunération des créatifs : pour chaque vue sur son compte VEVO, un artiste touche environ 0,0004 €, et ne comptez pas sur la plateforme pour venir en aide aux artistes en cas de plagiat.
Ce dispositif pousse les créateurs de contenus amateurs à se surpasser et, d’après les retours, après les Pays-Bas, la marque songerait à étendre la campagne au reste de l’Europe.
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