C’est le projet de l’artiste néo-zélandais Julian Oliver pour financer la recherche luttant contre le réchauffement climatique.
Baptisée HARVEST, l’installation éphémère peut actuellement être observée au musée Skövde en Suède depuis le 14 septembre. Elle est le fruit d’un travail à la croisée entre art et ingénierie dont l’objectif principal est d’utiliser l’énergie éolienne pour miner de la crypto-monnaie, avant d’en reverser les gains à différentes ONG. Capilotracté vous dites ? Pas tant que ça.
Selon
les descriptions du site de l’artiste, l’éolienne - d’environ deux mètres - se pare de capteurs environnementaux, d’un ordinateur résistant aux intempéries ainsi que d’une liaison montante 4G. En se nourrissant « de rafales de vent et d’orages »,
HARVEST transforme son énergie éolienne en électricité avant de fabriquer une crypto-monnaie alternative appelée ici Zcash, un processus décentralisé qui reprend tous les codes de la
blockchain.
Le cours des données et des variables climatiques est retranscrit en direct et peut d’ailleurs être étudié au sein même de l’exposition. À son issue, trois organismes de recherche et de sensibilisation à but non lucratif seront sélectionnés pour recevoir les financements issus de l’exposition.
Fonctionnel au-delà de ses velléités médiatiques et artistiques,
« le prototype HARVEST pourrait être déployé dans les régions les plus ventées au monde et pourrait ainsi générer d’importantes sources de financement supplémentaire pour les ONG luttant contre les effets du changement climatique. » , peut-on lire sur le site.
Une alternative intelligente qui capitalise sur le boom actuel des monnaies électroniques et qui explore de nouvelles façons d’utiliser et de « stocker » l’énergie, quand elle ne répond pas à un besoin immédiat mais qu’elle dessert plutôt un enjeu sur le long terme, comme dans le cas présent.
L'artiste a d'ailleurs déjà lancé un appel sur son compte Twitter pour promouvoir l'expansion de son projet.
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