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Les femmes prennent le pouvoir avec Internet

La femme se libère et prend le pouvoir grâce à Internet et aux réseaux sociaux, mais aussi par sa part d'influence qu'elle a sur les communautés féminines du monde entier.

Par Sophie Noël, directrice générale de Heaven, agence-conseil en communication et marketing en ligne.

Internet : la nouvelle libération des femmes

Il a suffi de quelques jours pour que naissent et se propagent de véritables mouvements de contestation horizontaux et participatifs, capables de mobiliser en masse, de lancer l'alerte, d'attirer l'attention des médias, des décideurs et des marques sur des faits précis et d'aboutir à des décisions concrètes contre le sexisme sous toutes ces formes.

Dans une interview récente, la présidente de Change.org Jen Dulski rappelait que d'après les statistiques relevées à partir des pétitions lancées sur la plateforme, "les femmes lancent moins de pétitions mais en gagnent plus que les hommes (...). Elles sont plus efficaces pour trois raisons : elles savent porter des histoires convaincantes, elles savent mobiliser leurs réseaux et elles sont persévérantes". De quoi faire réfléchir les phallocrates!

Source : http://www.huffingtonpost.fr/benjamin-des-gachons/petitions-feministes-internet_b_6122020.html

Les Iraniennes tombent le voile sur les réseaux sociaux  #libertéfurtive

Des Iraniennes ont posté par centaines des photos où on les voit sans leur voile sur une page Facebook dédiée. Pourtant interdite, cette attitude a beaucoup de succès.

Source : http://www.konbini.com/fr/tendances-2/iraniennes-sans-voile-reseaux-sociaux/

Les femmes détiennent un pouvoir sur le Web, il est médiatique et économique

Ce média leur a donné des moyens d’expression libérés des contraintes. Leurs initiatives brisent les clichés.

Ce sont les femmes, davantage que les hommes, qui se rendent plus volontiers sur Facebook et sur Instagram ; et bien sûr Pinterest. Elles constituent 65 % des usagers de Snapchat, et elles tiennent une bonne place sur Twitter (45 %), et le sérieux LinkedIn. Les femmes se sont très tôt emparées du Web et sont très actives sur les réseaux sociaux.

Le Web donne aux femmes cette liberté formidable de proposer leurs propres projets, de créer leurs propres opportunités, de s’affranchir des barrières, des clichés sexistes sans conséquences dramatiques en cas d’échec et sans avoir à rester dans le moule qu’on a prévu pour elles…

Jamie

Les femmes sont devenues des actrices incontournables de l’écosystème digital. Aux USA, c’est elles qui réalisent 85 % des achats sur la Toile. La recherche d’informations, la consultation d’avis puis l’achat se font de plus en plus depuis un smartphone. Des comportements et un pouvoir d’achat qui forcent les e-commerçants à reconsidérer leur relation client sur Internet.

Certaines ont été des pionnières du Web et ont lancé de belles start-ups. A l’instar d’Anne-Sophie Pastel qui a créé Auféminin.com, et souvenez-vous de Caramail fondé par Orianne Garcia. D’autres dirigent des entreprises de taille mondiale et leaders dans les médias, le marketing et les nouvelles technologies. Marissa Mayer, informaticienne de formation, a été une cheville ouvrière de Google.

Cette liberté d’action et d’expression renouvelle l’image de la femme. Plus actives, plus entreprenantes, plus indépendantes, elles brisent les codes traditionnels véhiculés par les médias, particulièrement la publicité.

Source : https://evolutionettransformation.wordpress.com/2016/12/05/le-web-media-de-liberation-de-la-femme/

« Le numérique est-il un outil d’émancipation pour les femmes ? » « Oui, cent fois oui », répond Natacha Quester-Séméon, 33 ans, une pionnière dans l’usage des nouvelles technologies, fondatrice de Girl Power et d’i-Marginal, une société créatrice de sites Web et de contenus.

« Les femmes parlent plus et plus librement que les hommes, affirme Olivia Andrez, éditrice du site elle.fr, d’autant qu’elles peuvent, si elles le désirent, se cacher sous des pseudos.» « Dans cet univers numérique, résume Isabelle Juppé, le temps des femmes est venu. »

« La condition des femmes est dramatique en Inde : elles connaissent la violence, les mariages arrangés, les infanticides. Internet leur permet d’avoir accès à l’information, de parler, d’échanger, de découvrir qu’elles ne sont plus seules. Et même de se trouver un mari hors de la pression familiale ! Il y a énormément d’initiatives isolées : mon site leur permettra de créer des liens dans cet immense pays. » Lamia Hiridjee, créatrice de Princesse Tam Tam

Surekha Devi a créé en 1996 Bhasha Trust, une ONG qui scolarise et éduque les filles des communautés les plus défavorisées du Gujarat et de l’Imachal Pradesh en s’appuyant sur les nouvelles technologies. Pour cette ancienne professeure de chimie, l’ordinateur et Internet sont les deux outils indispensables à leur désenclavement culturel et à leur émancipation

La parole des femmes se libère sur internet

C'est aussi le lieu d'un bouillonnement intense d'idées, de mots, de paroles, d'échanges... en tout genre. Quels que soient le lieu où elles habitent, leur âge, leur milieu social, leur niveau d'études, leur environnement familial, les femmes se sont emparé de la Toile et communiquent à tout va. En priorité pour s'affranchir des contraintes du temps et de l'espace dans les pays développés. Pour accéder à la connaissance, au désenclavement culturel, s'ouvrir sur le reste du monde dans les pays émergents.

Aujourd’hui, on peut dire que oui, la lutte féministe a changé au fil des années, notamment grâce à l’essor d’Internet et des réseaux sociaux qui ont favorisé le rayonnement d’une idéologie parfois perçue comme fermée et à laquelle on ne s’identifie pas forcément, par le simple fait qu’on n’est au courant que de loin de ce que peut être le féminisme.

Casser les stéréotypes du mouvement féministe grâce aux réseaux sociaux mais aussi ceux de la femme en tant que telle.

Source : https://maze.fr/ecrans/10/2016/demystification-feminisme-grace-web/

En Tunisie par exemple, lors des révolutions arabes de 2011, les femmes se sont massivement mobilisées via les réseaux sociaux pour faire valoir leurs droits, ou pour inscrire dans le texte de la nouvelle Constitution la notion d’égalité entre les sexes. Bien sûr, Internet ne remplace pas les modes d’action « traditionnels », comme les rassemblements ou les pétitions, mais les complète, en facilitant leur organisation et en augmentant leur portée.

Internet accélère et démultiplie les prises de position : outil d’émancipation pour les femmes.

Pour accéder à la connaissance, au désenclavement culturel, s'ouvrir sur le reste du monde dans les pays émergents.

Les Indiennes s’emparent d’Internet pour lutter contre le sexisme

Dans ce pays où la moustache est reine, une lueur d’espoir semble scintiller à la portée de la jeunesse de la classe moyenne : Internet.

Les femmes indiennes partent à la conquête d’Internet pour occuper la place à laquelle elles aspirent dans la société bien que cela reste encore bien difficile.

La formation au numérique serait donc la clé de voute vers la révolution numérique des femmes.

La WWW Fondation promeut l’accès gratuit à Internet pour les femmes en installant des cybercafés dans des pays en développement. Une initiative qui a su porter ses fruits ; bien que 9 % des femmes du tiers monde ne sachent utiliser internet afin de suivre les débats politiques et de société, contre 89 % d’entre elles qui l’utilisent pour rester en contact avec leurs proches.

 L’Égypte, l’Indonésie et les Philippines suivent également cette tendance de près, avec 50 % de connexions supplémentaires dans les collèges pour sensibiliser les jeunes filles et leur apporter une formation digitale.

Que peut apporter la révolution numérique aux femmes ?

« Le numérique est un formidable tremplin potentiel pour les femmes. Ces dernières rencontrent souvent un obstacle majeur dans leurs initiatives entrepreneuriales ou leur carrière: le manque de réseaux. Or, la principale vertu du numérique est justement celle d'ouvrir à qui que ce soit la possibilité de prendre la parole, de créer de l'influence, y compris à l'international. Et fonder une entreprise devient plus simple comme plus rapide grâce au numérique. » Delphine Remy-Boutang TheBureau – Source La Tribune.fr

"Le numérique est un monde où les femmes sont acceptées", selon Caroline Vignollet - et, directrice R&D logiciels telecoms chez Gemalto, est la "Femme du numérique" 2013.

Pour Delphine Remy-Boutang, cofondatrice de la Journée de la femme digitale en France, cela ne fait pas de doute: «Par définition, nous sommes plus créatives: nous créons la vie, affirme la dirigeante de the bureau, agence de conseil stratégique en social media basée à Londres et à Paris. Nous sommes plus intuitives, plus dans l’émotion. Le visuel véhicule nos valeurs.»

La « Toile » reste à tisser pour les femmes. Internet est un facteur d’évolution non négligeable de la condition féminine et de l’économie des pays en voie de développement.

Les femmes ne représentent que 40% des internautes dans les pays en voie de développement, selon une étude américaine faite lors d’une conférence faite par Intel et ONU femmes à Washington. L'étude a été menée auprès de 2.200 femmes en Egypte, en Inde, au Mexique et en Ouganda, et se fonde également sur des données mondiales.

Cette étude publiée appelle à doubler ce nombre en trois ans. (Source AFP)

Lindsey Nefesh-Clarke met la finance participative au service de l'émancipation des femmes.

Un programme d'alphabétisation au Congo pour les victimes de viol de la guerre civile, un réseau de soutien téléphonique contre la violence domestique en Espagne, un programme de formation à l'informatique en Roumanie: autant d'initiatives locales financées par l'association. Les quelque 80 projets financés à ce jour reçoivent entre 10000 à 50000 euros renouvelables et concernent près de 25 pays répartis entre l'Afrique, l'Asie, et même l'Europe et l'Amérique du Nord. «C'est peu, mais cela suffit pour avoir un impact sur le terrain, insiste cette trentenaire passionnée et pragmatique. Les petits ruisseaux font les grandes rivières." Source : Les Echos

Le projet SmartWoman est une plateforme innovante d’apprentissage mobile créée par l’entreprise sociale Change Corp, et destinée à promouvoir l’émancipation et l’éducation des femmes dans le monde. Avec, à ce jour, trois cents millions de femmes ne possédant pas leur propre téléphone portable, SmartWoman cherche à réduire l’écart numérique entre femmes et hommes, et à assurer aux femmes l’accès aux services que les technologies mobiles peuvent offrir, permettant ainsi l’amélioration de leur qualité de vie.

Source : Women’s worldwideweb

Louise prévoit non seulement d’élargir l’étendu géographique du projet, mais également d’atteindre de nouvelles utilisatrices potentielles; avec deux nouvelles applications Smart Girl et Smart Sister. Les deux applications seront spécialement conçues pour les adolescentes et gratuites d’accès. Smart Girl visera à dispenser une éducation holistique pour de toutes jeunes filles, alors que Smart Sister aspirera à créer un espace de conversation où les adolescentes pourront se confier et demander avis et conseils à leurs pairs.

Le projet SmartWoman démontre que l’autonomisation des femmes est grandement liée à un accès accru à l’information et au numérique. 

L'essor d'Internet tend à laisser de côté les femmes, notamment dans les pays en développement (PED), alors que "leur intégration pourrait augmenter le PIB mondial de l'ordre de 13 à 18 milliards de dollars" d'ici trois ans. C'est ce qu'une étude américaine réalisée par Intel, en collaboration avec le département d'Etat américain et l'agence ONU Femmes, a révélé jeudi 10 janvier 2013.
Source : Le Monde

"Nous avons sans cesse vu qu'investir pour le progrès des femmes est le moyen le plus direct et le plus efficace d'investir pour les progrès économiques et sociaux à l'échelle mondiale", résume Mélanne Verveer, ambassadrice itinérante des Etats-Unis chargée des problèmes rencontrés par les femmes dans le monde.

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