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De la créativité de l'intelligence artificielle

Avec TAPPTIC

Les applications de l'intelligence artificielle sont multiples. Tapptic fait le point sur les capacités créatives des IA, et les perspectives que cela peut offrir.

L’intelligence artificielle (IA) se développe de plus en plus rapidement : à l’horizon 2018, nous aurons probablement 6 milliards d’objets connectés, selon l’institut Gartner. Son développement et la multiplicité de ses usages sont également en constante évolution. Un des facteurs différenciants entre l’IA et l’humain reste encore la créativité, dont nous faisons régulièrement usage pour les plus petites tâches, par exemple. Mais qu’en est-il vraiment de la créativité de l’intelligence artificielle, et quelles en sont les perspectives ?

Une IA capable de reconnaître

Les systèmes d’intelligence artificielle sont de plus en plus autonomes. Force est d’admettre que leur efficacité, en plus d’être redoutable, est en constante évolution : la reconnaissance faciale implantée dans Facebook, pour tagger ses amis, n’a de cesse de progresser.

Implantées dans un cadre professionnel, ces IA permettent également aux commerces d’identifier et de reconnaître le genre de leurs visiteurs, leurs âges et humeur, avec des taux de fiabilité généralement élevés, allant parfois jusqu’à 100%. On imagine alors les possibilités et opportunités que cela représente pour les analyses marketing, commerciales et les utilisations qui peuvent en être faites.

Elle peut, à force d’analyse et de recherche, également examiner des œuvres et désigner les influences qu’a pu connaître l’artiste qui en est à l’origine

Une IA capable d’améliorer

Cette intelligence artificielle, toujours plus puissante, importante et généralisée, permettrait non seulement de reconnaître, mais également de proposer des perspectives nouvelles et innovantes. C’est ainsi qu’Adobe, un des plus grands noms de l’imagerie numérique, a annoncé sa volonté d’implanter de nouvelles technologies au sein de ses solutions. Ainsi, dans sa suite Creative Cloud, le groupe a inséré une technologie de reconnaissance d’images, baptisée Sensei. Les images représentant par exemple un chat se verront automatiquement référencées sous le mot-clé “chat”, et ce sur plusieurs bases de données. Cela permet de lier entre elles les images et photographies présentes sur des bases de données différentes, améliorant ainsi considérablement la productivité pour les équipes marketing et créatives. Concernant les devices, Adobe a annoncé vouloir implanter une technologie de reconnaissance vocale dans son offre Lightroom Mobile : donner rapidement un ordre, comme “augmenter le contraste de 20%” permet de gagner du temps, d’améliorer la productivité et le workflow des photographes, tout en étant accessible.

En outre, la startup Relonch a lancé sur le marché une offre photographique intéressante à plusieurs égards : le photographe, tel qu’il le faisait avec des pellicules, n’a plus accès à ses clichés, renonçant à l’instantanéité permise par le digital ; il n’aura accès à ses meilleurs clichés que plus tard. En effet, les photos que l’utilisateur prendra ne lui seront pas visibles, mais envoyées à un serveur distant, traitées, améliorées et renvoyées par mail à celui-ci sous un délai de 24 heures.

Enfin, une IA développée par l’université de Waseda permet de reconnaître le type de photographie soumise et les coloriser de manière autonome, indépendamment du type : paysage, portrait, avec les nuances appropriées. Une première dans le domaine !

Une IA capable de créer ?

Les intelligences artificielles se développent rapidement, et voient leur intégration de plus en plus répandue. Leur efficacité, de même que la productivité qu’elles apportent au monde du travail, sont source de crainte : allons nous être supplantés par des IA ? Et à quel moment les IA seront-elles assez développées pour créer elles-mêmes ? La réponse est là : pas tout de suite.

Dans le domaine de la musique, les équipes de Sony ont mis en place une IA qui a déjà entièrement “créé” deux morceaux : FlowMachines, à force d’apprentissage, d’analyse et de temps, a pu composer, sous la supervision d’artistes et de DJs, dans deux styles bien distincts. Le premier, “Daddy’s car, est un morceau aux sonorités pop, dans la veine des Beatles, tandis que le second, dans un style plus traditionnel, s’intitule “The Ballad of Mr Shadow.”

Dans un autre domaine, celui de la peinture, les IA ont épaté la galerie : en collaboration avec ING, les équipes de JWT ont développé une technologie qui aura analysé 18 mois durant les travaux de Rembrandt. C’est à ce terme que les imprimantes 3D, guidées par les algorithmes de l’IA, ont créé “The Next Rembrandt.” Bien que ne présentant pas de caractéristique nouvelle, l’œuvre a le mérite d’être nouvelle, considérée par des experts comme une peinture à part entière.

Néanmoins, cette créativité reste à relativiser. L’oeuvre, bien que nouvelle, et étant une prouesse en soi, n’est qu’une reconstruction, un cumul de détails originaires d’autres œuvres. Ainsi, lorsque les intelligences artificielles ont pour but de créer per se, les résultats semblent parfois décousus et dénués de sens. Sunspring est un film de science-fiction dont le scénario a été créé par une IA. Cette dernière aura été nourrie de plusieurs scénarios du genre. Néanmoins, pour pallier certaines incohérences, durant toute la réalisation, la mise en scène et les dialogues ont dû être surveillés et retravaillés pour être exploitables.

Dès lors, il ne faut pas (encore) avoir peur d’être (totalement) supplanté par des IA, étant encore incapables de créer par elles-mêmes, mais plutôt considérer, dans les domaines créatifs également, les opportunités et chances qu’elles représentent pour nous.

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