
Un bon Dashboard est le miroir des organisations. Il doit montrer l’entreprise ou le service tel qu’il est. Je dois pouvoir y voir ses forces, ses faiblesses, ses angoisses et ses espoirs. Par Bruno Walther cofondateur Captain Dash.
Et pour se voir tel que l’on est réellement, au-delà de ce que l’on veut bien montrer, il faut faire le choix courageux de l’introspection. Allez chercher dans ses tripes, son vécu, son pathos une vérité enfoui, sa propre réalité, son authentique moi.
La difficulté est qu’il est quasi impossible de s’observer soi-même. Vous ne pouvez avoir le recul nécessaire, l’indépendance et l'objectivité pour analyser vos propres turpitudes.
La psychanalyse est née sur ce constat. Elle offre un cadre méthodologique, une démarche et un accompagnant, le psychanalyste, pour vous aider à vous comprendre. C’est un chemin qui peut être douloureux mais qui est toujours une source d’émancipation. Réconcilier avec vous-même, vous vous comprenez, vous êtes plus heureux et efficient.
Ce qui est vrai pour un humain l’est pour une organisation.
Et après quelques années à faire des dashboard j’ai acquis une certitude : le dashboard n’est pas qu’une suite de chiffres et de visualisation. C’est bien plus que cela. C’est un cadre analytique.
Vouloir produire un Dashboard efficace, qui ne vous trompe pas, revient pour une organisation à prendre le chemin de l’introspection.
Oui vous avez bien lu.
Le Dashboard peut être à l’entreprise ce que le psychanalyste est à l’individu. Il permet que s’organise au sein de l’entreprise un échange dans lequel se trouvent mobilisés et élaborées les situations émotionnelles traumatiques qui empêchent l’entreprise d’avancer. Les indicateurs sur lesquels les entreprises se focalisent ou ceux qu’ils refusent de voir sont des outils pour décrypter leurs inconscients.
Et c’est probablement cette dimension psychanalytique et méconnue du dasbboard qui en fait un formidable outil de transformation.
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