
GiFi, enseigne de déco plutôt sage, agite la Toile depuis hier avec sa pub sur fond de sous-entendu sexuel. Résultat : tout le monde critique… Mais tout le monde en parle…
Petit rappel des faits.
Lundi 26 septembre, la marque partage sur son compte Facebook une publicité pour Bravoloto, une application brandée GiFi qui permet de gagner des cartes cadeaux. Bourré de bonnes intentions, on en est sûrs, le spot a néanmoins agité les internautes. En cause : une réalisation qui joue sur le sous-entendu sexuel a priori gratuit. On vous laisse juger par vous-mêmes :
Au moment de la rédaction de cet article, nous n’avons pas réussi à entrer en contact avec les équipes de GiFi, et plusieurs questions restent en suspens. Si les réactions sont a priori positives (majorité de likes et « haha » sur Facebook, par rapport aux « Grrr » ), les commentaires ne laissent pas la place au doute : le public ne comprend pas l’intention de la marque. Sur les réseaux sociaux, les expressions partagées sont d’ailleurs « malaise », et « idées de beauf ». Au moins c’est dit.
Hyper éloignée des codes de communication habituels de la marque, la publicité dénote avec l’univers plutôt « bon enfant » et familial auquel elle nous a habitués…
Le call-to-action est clair : télécharger l’appli pour gagner des millions de cadeaux. Mais pourquoi cette mise en scène ? Depuis le temps, on a bien compris que le soutif interpelle le badaud, mais on sait aussi qu’un buzz mal placé peut être très douloureux… D’ailleurs, en 2016, peut-on encore envisager le buzz gratuit ? Est-ce que les chatons et les naïades dénudées ont encore leur place ailleurs que dans les pubs pour pâtée pour chats et lingerie ?
Quoiqu’il en soit, la marque semble assumer. Ou presque. Les plus attentifs n’auront pas manqué de remarquer les légères modifications apportées au post initial… D’un titre racoleur sans explication, on en arrive à un dédouanage dans les règles… et on prend, au passage, le temps d’expliquer à l’internaute 1er degré qu’il s’agit d’une « pub internet humoristique » (et qu’il n’y a donc pas de quoi s’offusquer), « éditée par Bravoloto » … application elle-même brandée par GiFi.
Il faut dire que les autres publicités de l’application sont toutes dans la même veine. Outre la version masculine de l’orgasme, on a la version macchabée et la version coréenne. Même méthode racoleuse, même réalisation douteuse.
« Chef d’œuvre » interne ou produit d’une agence : pour le moment, le mystère plane. Une chose est sûre : si l’objectif était de faire du bruit, c’est réussi. Avec près de 130 articles de presse en ligne déjà publiés depuis le début du GiFigate et plus de 8 970 tweets sur le sujet, la marque aura réussi à exploser son taux d’engagement, en comparaison avec celui constaté sur ses posts plus « traditionnels ». Faire réagir, pour le meilleur et pour le pire ?...
On aimerait quand même bien connaître l’incidence de ce coup de com’ sur les téléchargements de l’application… et sur l'image de la marque...
10 sur l'échelle du malaise la nouvelle campagne #Gifi. pic.twitter.com/nHiLytbbad
— AlabhamaMan (@AlabhamaMan) 26 septembre 2016
Le spot publicitaire (ultra) gênant de #Gifi (des "idées de génie" ? ) pic.twitter.com/lvQQOwf6Ml
— GOSSIP ROOM (@GossipRoomOff) 26 septembre 2016
Réussir à faire plus génant que les pubs intimy on y croyait pas bas c'est arrivé #Gifi
— Joanne21st (@pizzandrew) 26 septembre 2016
Chiffres réseaux sociaux : Visibrain, plateforme de veille des médias en ligne.
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