Pour Halloween, une marque de vodka lance une opération spéciale et vous poursuit sur les réseaux sociaux. Pour une fois que le retargeting a du bon...
Vous êtes tranquillement en train de lire un article, et entre chaque paragraphe se glisse la photo d’un pull, d’un rasoir ou d’un ensemble Oysho sur lequel vous avez brièvement cliqué. Plutôt agaçant. Cette stratégie publicitaire porte le doux nom de « retargeting » (reciblage publicitaire). Le principe est simple : afficher dans les parties dédiées des sites Internet un produit que l’internaute a inspecté précédemment sur un autre site. Si vous êtes déjà allé sur ASOS, Zalando ou Amazon, il est fort probable que vous ayez retrouvé certains des produits qui vous intéressaient à l’époque sur d’autres sites ou sur Facebook.
En général, le retargeting est assez peu apprécié, et on comprend pourquoi ; personne n’aime se faire engloutir sous des tonnes de produits réapparaissant jour après jour dans nos flux. Si la méthode fonctionne assez bien, le reciblage publicitaire est surtout victime de son manque d’originalité. Pour Halloween, une entreprise a décidé de faire les choses différemment : la marque Svedka Vodka a lancé une campagne sur le thème de la malédiction.
Tout commence par un appât prenant la forme d'un vidéo relativement classique. Si vous avez le malheur de cliquer, vous vous retrouverez sur le hub de Svedka où cette vidéo apparaît :
Curse Video
Après avoir visionné la vidéo, la malédiction commence. L’internaute sera ensuite poursuivi par des bannières publicitaires vidéo, où qu’il aille sur le web. En voici quelques exemples :
Wrong Vodka
On your Phone
Mean Things
Bathing In online Data
New York
Pour mettre fin à ce calvaire, il faut se rendre sur le site de la marque de vodka et partager des articles sur Facebook. Si l'un de vos contacts clique, il sera maudit à son tour et le cycle infernal recommencera. Vous voulez vous libérer ? Passez la malédiction à vos amis ! Sympathique.
« On s’est dit que cela ferait sourire les gens de voir que, pour une fois, ce n’est pas un aspirateur ou la veste qu’ils ont regardé il y a 27 jours qui peuple les espaces payants de leur écran », explique le Directeur Création de l’agence Bensimon Byrne, « Le but était de transformer quelque chose de négatif – les bannières publicitaires – en quelque chose de fun et en rapport avec ce moment de l’année. »
Quand l’utilisation de data sert une approche originale et captivante (encore plus invasive qu’à l’accoutumée, certes), on ne peut que rendre hommage à la marque. Et s'il faut être maudit par une marque de Vodka pour éviter de voir des paires de Nike au beau milieu d'un article sur l'arsenal nucléaire nord-coréen, on prend.
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