
Elles avaient beau s’attendre à ce que leur vie devienne plus compliquée avec l’arrivée de leur enfant, certaines mères solos par choix ont été surprises par le déclassement économique qu’elles ont subi. Finies les vacances, la chambre à soi, voire l’appartement à soi.
Depuis qu'elle a eu Charlie, 5 ans, et Roman, 14 mois, par don de sperme, Naïma se trouve en décalage financier avec ses collègues. En plus des dépenses pour nourrir et loger trois personnes sur un seul revenu elle doit faire face à de grosse dépenses en moyens de garde. Chirurgienne en hôpital, Naïma travaille cinquante heures par semaine, peut être appelée à tout moment et est d’astreinte 10 nuits par mois et un weekend sur trois. Autant dire que ses horaires de travail et ceux de la crèche ne sont pas compatibles.
Quand Charlie était petite, il lui arrivait de demander à des infirmières d’aller la chercher à la crèche de l’hôpital quand elle n’avait pas fini d’opérer à temps, ou de l’y déposer quand elle devait être au bloc à 7 h 30. Depuis qu’elle a deux enfants, c’est plus compliqué. Elle fait désormais appel à une nounou lorsqu’elle travaille de nuit, qui les récupère respectivement à la crèche et à la garderie de l’école et s’en occupe la nuit. Le weekend aussi. En tout, elle dépense en ce moment 750 euros par mois pour la crèche, 170 euros pour la garderie de la grande, étant donné qu’elle est sur le dernier échelon des revenus et 700 euros pour la nounou après le CMG (complément de mode de garde) de la CAF, soit plus de 1 600 euros. « C’est pour cela que j’ai attendu que la première ait fini la crèche pour avoir un deuxième enfant, et qu’il n’y aura pas de troisième », explique-t-elle la peine au cœur.
Au coût financier s’ajoute la pression d’être la seule à subvenir aux besoins de ses enfants. Elle vit constamment avec l’angoisse d’être malade et de devoir prendre un arrêt maladie, et se serre la ceinture pour mettre 100 euros de côté pour chacun de ses enfants au cas où. Pas question pour autant de chercher un autre travail qui lui coûterait moins en mode de garde. « J’aime énormément mon métier. Ça fait de moi la personne que je suis, et sans lui je ne serais pas aussi heureuse », insiste-t-elle. Mais elle le répète, « être une femme libre et indépendante et parent solo, ça a un prix, même quand on l’a choisi ».
Pas de vacances pour les familles monoparentales
Les parents solos par choix gagnent généralement bien leur vie, mais ils connaissent une baisse de leur niveau et de leur qualité de vie à l’arrivée de leur enfant bien plus forte que celle des parents en couple. En plus du budget consacré à la garde des enfants et de la charge mentale amplifiée, ils font face au doublement de beaucoup de leurs dépenses.
Aurélie, une responsable communication de 44 ans, gagne correctement sa vie, mais les vacances, c'est au-dessus de son budget. Elle aimerait partir en hôtel ou en club vacances pour que son enfant s’amuse au club enfants et qu’elle se repose pendant ce temps, mais les tarifs pratiqués y sont parfois particulièrement désavantageux pour les familles monoparentales. Certains clubs réservent, en effet, la gratuité pour les enfants aux familles avec deux adultes et, comme le tarif est calculé par chambre et non par personne, s’attendent à ce qu’elle paie pour elle et son enfant une chambre pour deux adultes, c’est-à-dire exactement pareil qu’une famille avec deux adultes et deux enfants. Les mobil-homes de camping ou cottages de Center Parcs sont aussi hors de prix puisqu’ils sont très généralement pour quatre personnes minimum. « Ma fille va avoir 5 ans et, à part deux, trois jours chaque année en camping, je ne nous ai jamais accordé de ‟vraies” vacances, déplore-t-elle. J’espère lui offrir une semaine à la montagne cet hiver grâce à une association. »
De nombreuses mères solos n’osent pas se plaindre de leurs difficultés à partir en vacances. Elles ont peur qu’on leur réponde « tu l’as voulu, tu l’as eu » et qu’on utilise leurs difficultés pour déployer un argumentaire anti-mère solo. Pour Naïma, « le fait que ce soit un choix ne retire rien aux difficultés », et il est d’autant plus nécessaire d’en parler que des solutions peuvent être trouvées. « Il y a une carte famille nombreuse à la SNCF, des tarifs pour les jeunes et les seniors, pourquoi n’y a-t-il rien pour les familles monoparentales ? », demande Johanna Luyssen, autrice du très beau Si je veux, Mère célibataire par choix (Grasset, 2022) et de Mères solos, Le combat invisible des mères célibataires (Payot, septembre 2024). L’association Mam’en Solo, qui représente les mères célibataires par choix, s’est rapprochée d’un centre de vacances associatif et a obtenu que les familles membres bénéficient d’un tarif par adulte et non par chambre. Naïma, quant à elle, s’est tournée vers une entreprise – Les P’tits Covoyageurs – qui propose des circuits et des séjours en hôtels clubs adaptés aux familles monoparentales. Preuve que les entreprises du tourisme peuvent développer des tarifications plus inclusives pour les célibataires.
Les grandes oubliées
Les entreprises du tourisme sont loin d’être les seules à ignorer les mères célibataires, que ce soit en tant que consommatrices ou employées. Johanna Luyssen en sait quelque chose. En plus d’être autrice, elle est journaliste et travaille régulièrement le dimanche – l’actu ne s’arrête jamais. Quand elle a repris le travail, sans place en crèche pour son enfant, elle a fait appel à une assistante maternelle. Comme cela lui coûtait plus cher que la crèche, elle ne pouvait pas se permettre d'y laisser son enfant tard, et s'est retrouvée à partir très tôt du travail. « Je me suis sentie déconsidérée parce que les gens me voyaient comme la fille qui ne foutait rien alors que je compensais comme une malade à la maison le soir », explique-t-elle.
Et des galères, elles en ont plus que les autres. Entre la mauvaise image dont souffrent les mères célibataires, les inégalités de salaire entre les femmes et les hommes, et les contraintes horaires imposées par leurs enfants qui les obligent parfois à abandonner leur boulot, à passer en temps partiel ou à refuser une promotion, elles se retrouvent effectivement à gagner moins d’argent que les autres parents.
Marie, 41 ans, par exemple, fait partie de ces mères célibataires qui risquent de ne pas pouvoir reprendre leur travail comme prévu, parce qu’il lui est tout simplement impossible de déposer à la fois son aînée à l’école, sa petite à la crèche, et d’arriver à l’heure à son travail. Faire appel à une nounou le matin lui coûterait cher alors elle pense prendre un congé parental, pendant lequel elle pourrait toucher jusqu’à 448,43 euros par mois avec l’allocation de PreParE de la CAF. Dans les deux cas, son niveau de vie s’effondrera. Ce qui est enrageant, c’est qu’il y a une école à côté de chez elle – ce qui résoudrait tous ses problèmes – mais que sa fille ne peut pas y aller, car l’école est située dans une autre commune et que ni cette commune ni la sienne n’acceptent qu’elle change. Marie a écrit à la rectrice d'académie et à la députée, mais pour l’instant pas de réponse.
Le problème, explique Johanna, c’est que « rien n’est adapté à nos contraintes ». Les collectivités n’ont pas assez d’argent pour offrir des places en crèche à tous les enfants, et les mères célibataires ne sont pas automatiquement priorisées et ne bénéficient pas de tarifications adaptées. Idem pour les tarifs du périscolaire. « C’est au bon vouloir des collectivités », fulmine Johanna Luyssen, qui demande un statut officiel pour les familles monoparentales.
Famille sans domicile fixe
Créer un statut de famille monoparentale permettrait notamment de prioriser les mères célibataires dans les demandes de logements sociaux. Une mesure urgente, estime Johanna Luyssen, tant les mères solos ont du mal à se loger. Quand Johanna tombe enceinte, elle décide de quitter Berlin, ville qu’elle adorait, pour revenir en France et se rapprocher de sa famille. Elle se met à chercher un appartement où vivre avec son enfant et déchante. Pour la première fois de sa vie, elle n’arrivait pas à trouver d’appartement via des petites annonces. Elle a alors déposé une demande de logement social : « On m’a répondu qu’il faudrait attendre dix ans pour avoir un logement et que, de toute façon, ce serait un deux pièces… ». Dans le même temps, elle est allée en agence et, malgré son CDI et son salaire correct, aucune ne l’a aidée. « Dans une agence, on m’a carrément ri au nez », se rappelle-t-elle.
C’est aussi ce qu’a vécu Marie. Avant d’avoir deux enfants et des galères pour les déposer à l’école et la crèche, Marie a eu des galères de logement. Lors de sa première grossesse, elle avait en effet décidé de quitter son appartement pour emménager chez sa mère, à 600 kilomètres de chez elle, le temps d’un très long arrêt maladie imposé par sa grossesse difficile et de son futur congé maternité. Elle était loin d’imaginer les difficultés qu’elle rencontrerait pour se reloger. Malgré un dossier solide et des garants, elle cumule les rejets. « Une agence m'a clairement dit que seule avec un enfant, ils ne me choisiront jamais, car le jour où je ne paierai plus le loyer ça serait plus compliqué pour m'expulser », relate-t-elle.
Faute d’avoir trouvé un logement à Montpellier et de pouvoir reprendre le travail sereinement, elle prolonge son congé parental chez sa mère. Mais les mois passent et la situation ne change pas. Ne pouvant plus prolonger son congé, elle prend un appartement sur Airbnb. Il est inadapté aux besoins d’un enfant de 1 an, elle décide d’en changer. Tout en continuant ses recherches d’appartement à louer, elle emménage dans un studio appart’hôtel. Pour l’aider à payer les 1 000 euros de loyer, elle obtient des APL de la CAF, que cette dernière verse directement à l’hôtel. Ça ne plaît pas du tout à la directrice de l’hôtel. Ne souhaitant pas avoir affaire à la CAF, elle vire maman et bébé à la fin de la trêve hivernale. Marie emménage dans un deuxième hôtel, vieux, sale et bruyant. Elle commence à fatiguer de ne pas trouver d’appartement. « J'avais envie de me retrouver ‟chez moi” et d’avoir une vie normale », explique-t-elle. D’autant que sans justificatif de domicile, elle n’a pas accès aux crèches et est contrainte de laisser son enfant chez une assistante maternelle qui se révèlera maltraitante. Finalement, après seize mois de recherche immobilière, Marie obtiendra une place en logement social par le biais d’Action Logement, un organisme paritaire qui aide les salariés d’entreprises ayant versé leur PEEC, aussi appelé « 1 % patronal », à se loger, et qu’elle relançait depuis des mois.
Johanna Luyssen, elle, a trouvé un appartement grâce à son réseau, ou plutôt des appartements. Quatre en trois ans et demi, car les appartements qu’elle obtenait étaient soit trop petits, soit trop bruyants, soit gérés par des propriétaires maltraitantes. « On tombe sur des gens qui ont l’impression de nous faire la charité en nous laissant l’appartement, qui pensent qu’on leur doit tout et se permettent des traitements inacceptables », explique la journaliste. En trois ans et demi, Johanna n’a eu une chambre à elle qu’une seule fois ; le reste du temps, elle était dans le salon.
Elle blâme l’inflation qui a fait suite au COVID et à la guerre en Ukraine, et qui a réduit la part des revenus allouables au loyer, mais aussi le calcul des APL qui l’a laissée sur le côté. « Pourquoi ne considère-t-on pas mon revenu comme un demi-revenu dans le calcul des APL, puisque je vais devoir payer le même loyer qu’un couple pour loger mon enfant ? », demande-t-elle. Elle déplore aussi que les parents célibataires ne bénéficient pas automatiquement du dispositif Visale (géré par Action Logement) qui permet de régler la caution des jeunes et précaires. Faute d’avoir suffisamment d’économies pour payer ses cautions, Johanna s’est retrouvée à prendre des prêts à la consommation pour les payer, ce qui a rajouté une pression sur ses finances.
Quand la CAF traque
Beaucoup de mères célibataires interviewées ont des rapports ambivalents aux aides des CAF. Utiles, mais aussi pas assez élevées, trop courtes et surtout trop dangereuses, car pouvant se retourner contre elles.
Comme l’ont mis en avant Le Monde et La Quadrature du Net, les CAF utilisent un algorithme pour décider chez qui elles vont envoyer leurs 700 contrôleurs. Celui-ci s’appuie sur un score de risque attribué aux allocataires. Parmi les critères pénalisants, le fait d’être parent isolé, mais aussi d’avoir changé de logement plus de quatre fois en un an et demi ou d’osciller entre emploi et inactivité, des difficultés que les mères solos sont plus à même de connaître. L’idée est que les personnes appartenant à ces catégories ont plus souvent des indus, des sommes versées qui n’auraient pas dû l’être, que ces indus soient d’origine frauduleuse ou le fait d’erreurs de bonne foi. Et, de fait, lorsque les mères isolées sont contrôlées, il n’est pas rare qu’elles soient redressées puisqu’elles bénéficient de plusieurs aides et sont plus souvent dans des situations instables, ce qui augmente dans les deux cas leur risque d’erreurs. D’autant que, dans son enquête, Le Monde a montré que les règles des CAF ne sont pas suffisamment claires et accessibles et qu’il est facile de les enfreindre sans le savoir. À ces erreurs de bonne foi, il faut ajouter les erreurs de l’administration dues à la complexité du système de prestations sociales et les retards de traitement de l’information de la part des caisses. De plus, il suffit parfois d’obtenir une petite aide familiale, pour devoir rembourser des trop-perçus.
C’est ce qu’a vécu Roxanne, une trentenaire diplômée qui, malgré un master en étude de genre, a eu du mal à trouver un emploi stable et rémunérateur et qui a survécu grâce à différentes aides de la CAF et au RSA. Depuis que son enfant est né il y a six ans, elle a été contrôlée trois fois aléatoirement par la CAF. La première année, la contrôleuse est même venue chez elle pour vérifier qu’il n’y avait bien qu’une seule brosse à dents et qu’elle ne cachait pas un conjoint. Elle a même épluché ses comptes en banque. « C’était hyperintrusif », se rappelle-t-elle. Mais la contrôleuse a eu de la peine en la voyant avec son bébé dans un 22 mètres carrés délabré et a fermé les yeux sur l’aide que sa mère lui avait apportée pour rembourser un de ses deux prêts étudiants. Lors des autres contrôles, elle a été sommée de payer immédiatement des trop-perçus. Elle conteste, en vain. Un coup dur quand on alterne entre RSA et petits boulots.
« On doit aborder ce sujet [des conditions de vie des familles monoparentales] de front et faire quelque chose d’ambitieux », estime Johanna Luyssen. C’est pour ça qu’elle soutient la proposition de projet de loi transpartisane menée en ce moment même par des députés de tous bords (à l’exception du Rassemblement national). Celle-ci prévoit en effet la création d’un statut de parent isolé ouvrant des droits en matière d’accès au logement ou aux modes de garde, et proposant la défiscalisation de la pension alimentaire pour le parent qui la perçoit. Mais Johanna Luyssen craint que le projet ne soit vidé de sa substance ou oublié, comme la proposition de défiscalisation des pensions alimentaires qui attend dans l’antichambre du Sénat depuis 2022. « Pour l’instant, je ne vois pas de volonté de la part du gouvernement », note-t-elle avant d’ajouter que le silence autour du sujet « montre que les politiques n’en ont rien à faire, ils s’en fichent de laisser s’enliser les parents solos parce que ce sont dans 82 % des cas des femmes », estime-t-elle. Pour les mères solos, le combat ne fait que commencer…
Merci de mettre en lumière cet état de fait. Oui, l'état français patriarcal par essence (culte présidentiel, sur-représentation masculine dans toutes les instances) est dans le déni de l'évolution sociologique de la famille. Nous sommes encore bien loin de l'idéal égalitaire de notre devise. Il y aurait un prix à payer pour les femmes qui se voient privées du soutien d'un.e conjoint.e pour l'éducation des enfants. Une minorité qui sans en être réellement est mise sous silence. Une bien belle galère que d'être la mère courage qui n'a de reconnaissance de celle-ci qu'au travers de remarques admiratives teintées de présomptions de carences éducatives. Nous sommes nombreuses, trop fatiguées et isolées pour s'organiser collectivement. Evidemment, ce sont les carrières professionnelles qui peinent, de plus grandes difficultés économiques, un isolement social, et les enfants qui payent cette injustice.
Bonjour
Il y a aussi des papas solos comme moi avec mes 2 enfants ! Je suis veuf
çà donne pas envie de faire des enfants, désolé Mr le ministre!!
Quand les gens de milieux aisés découvrent la précarité.... bienvenue! Sauf que cette précarité qu'ils décrivent et que les pauvres connaissent bien, est d'un degré moindre et a un caractère temporaire (et surtout choisi), contrairement aux mamans solos qui ne sont pas chirurgiennes et dont le père s'est barré....
Les dégats du feminisme... un caprice qui se transforme en cauchemar pour l'enfant qui est finalement la première victime.
Quand est-ce que ces femmes assumeront leur mauvais choix, pourquoi la société devrait subvenir à toutes ses exigences.
Etre parent, c'est un engagement, un pacte, entre un homme et une femme avec comme ambition de protéger l'enfant. point.
Quand en plus, les statistiques Américain viennent en plus démontrer que les enfants de "famille monoparentale mére" sont ceux qui éprouve le plus de difficultés au cours de leur vie.
Je m'étonnes donc de cette article qui les fait passer pour des victimes, a qui la société DEVRAIT une compensation quelconque..
C'est vraiment un combat qu'il faut faire remonter ! les femmes sont les premières à être touchées par la précarité, une charge mentale des fois trop pesante sur le quotidien, un accès au système de santé très limité faute de temps ou de moyens ... une aide urgente aux parents solo (homme ou femme) est aujourd'hui une nécessité absolue.
pendant ce temps là, on a une droitisation du pouvoir (par le haut) et des français qui vivent impuissants un déni complet de leur choix électoral 🙁 le choix du partage des richesse, de l'entraide sociale et de la tolérance sociétale
Une chirurgienne qui se sert la ceinture et qui peine à mettre 100 Euro de côté ?!!!
Et puis voilà, un papa, et son porte monnaie, ça peut servir, à défaut pour ces dames d'en voir une utilité psycho-affective pour l'enfant !
Nous, mon épouse et moi, nous avons fait ENSEMBLE 3 enfants et, parce que j'avais un salaire intéressant et un logement de fonction, Madame a pu s'arrêter 3 ans pour les élever. Non, elle n'a pas perdu en retraite parce que, fonctionnaire, ses 3 enfants lui ont "rapporté" 12 trimestres Pour la petite histoire, mon congé parental partiel de 2 ans m'a coûté 2 trimestres non compensés pour ces même 3 enfants (je suis également fonctionnaire), où est l'égalité homme/femme?
Indépendamment des problèmes financiers nous avons Ô combien apprécié d'être deux pour nous suppléer l'un l'autre à tel ou tel moment, de fatigue, de maladie, de passage à vide. Et puis nos enfants ont également apprécié de pouvoir fréquemment décrocher d'un parent pour partir en tête à tête avec l'autre.
Alors oui, quand on fait un enfant toute seule, il faut assumer, la société ne doit pas tout.
C'est exactement ça , ma fille élève seule un enfant handicapé à 80% ,( pas de pension) elle travaille à temps plein, je l'aidais financièrement car elle a un loyer très cher pour un T2 et par rapport à son salaire,(pas de logement social avant 4 ans )la caf lui a réclamé un trop perçu , c'est comme si on lui reprenait tout ce que je lui avais donné pour l'aider, ils ont même pris son indemnité handicap pour les remboursements et la cerise sur le gâteau une amende pour fraude de 900 euros!Elle n'a jamais voulu frauder! Aucune humanité dans ce comportement! Son petit ne pouvant pas aller à l'école il reste à la crèche mais comme il a plus de 3 ans plus d'indemnités!Si on voulait mettre ces gens là à la rue on ne ferait pas mieux! C'est une personne qui se lève tous les jours pour aller travailler!C'est très injuste tout ce système!
ET LES FEMMES SOLO AVEC UN ENFANT HANDICAPE , POURQUOI N'EN PARLEZ VOUS PAS ??
Avoir des enfants est un choix personnel. Avoir des enfants et se reposer sur la société pour pouvoir les élever dans des conditions correctes est aussi un choix ...
Bonjour,La chirurgienne pourrait prendre une prévoyance décès invalidité (auprès d'un organisme qui gère les médecins hospitaliers) et ne stresserait plus si elle se trouve en arrêt maladie ou en invalidité!
J'ajouterais le statut de la fonction publique pour les mères solo qui réussissent un concours et se retrouvent projetées dans des écoles de formations obligatoires en province qui de fait ne peuvent pas suivre et se retrouvent exclue de fait des promotions ! essayer le concours de la magistrature et se retrouver à Bordeaux, impossible avec un ou des enfants seule ! les concours de la territoriale pour progresser c'est se retrouver à Nancy ou Strasbourg...
Très instructif. Merci
Dans le cas d'une monoparentalité choisie, c'est assez spécifique car c'est un choix personnel. Je comprends le fait de vouloir faire un enfant seule, mais il faut assumer. Cela parait dur, mais il faut être conscient de ce que cela représente et ne pas se dire qu'il y aura des aides sociales qui palieraient au manque financier.
" Faire un enfant seule" ....
Sans provocation, cela s'appelle le revers de la médaille
ou il y a les familles qui font 4 .5 gosses et c est pareilles aides les logements sociaux..... donc non . arretez de cracher sur les mamans solos ceux critiquent dans les commentaires .
et les migranst qui arrivent par bateaux qui eux sont logés et nourris au frais de notre grande princesse LA FRANCE...
on bosse on cotise ont a droit aux aides.POINT.
RHOLALA CE QU IL NE FAUT PAS LIRE ET OUI LE PAPA QUI SE RETROUVE VEUF ET SOLO lui aussi il a le droit de demander des aides. non mais qu est ce qu il ne faut pas lire....
par contre la CAF qui fait des contrôle sur si effectivement la maman est bel et bien SOLO c est à gerber....et par contre les familles polygames qui trafiquent tout et hop pop pop les aides à foison on les contrôle elles?????? NON .... ON COTISE ON TRAVAILLE ON A LE DROIT POINT.
Est-il possible de ne pas crier.
Sinon, quand c'est un choix c'est une chose mais quand le géniteur se carapate c'est autre chose.
C'est dingue...cette société qui ne supporte pas les mamans solos par " choix" ....
C'est mon cas mes deux enfants je les ai eus seule enfin aidée par un staff médical: 10 tentatives pour qu ils soient là... lorsqu on est célibataire et infertile et qu on espère des enfants depuis son enfance on n'a pas le choix... A un moment le seul choix qu on a c'est de recourir à tous les moyens possibles pour avoir ses enfants ou de se terrer dans sa souffrance d'infertile et d'en crever...
Qu on arrête de parler de mère solo par choix... je ne suis pas solo par choix... mais je préfère être solo qu'accompagnée par un boulet !
Le résultat des enfants qui ont grandi dans une société de consommation : maintenant ces jeunes femmes veulent obtenir leur "droit à l'enfant" (qui n'existe pourtant pas pour les hommes ! sexisme ? patriarcat ?). Ces enfants, qui ne naîtront pas dans l'amour d'un couple aimant et n'auront pas de structure familiale solide dans leur enfance… Une naissance pour satisfaire des envies personnelles d'individus aux frais de la société.
Je pense à ces femmes avec enfants qui ont été abandonnés par leur conjoint et qui doivent se battre pour un logement dans une période très difficile. Leur situation est dramatique et désormais, on va leur opposé aussi ces cas de femmes ayant eu un enfant en solo, juste pour combler une envie et qui souhaitent que la société leur accorde la même priorité.
Être adulte, c'est être responsable ! L'État doit venir en aide à tous ceux qui subissent une réelle détresse, mais l'État n'a pas vocation à assister ni assumer les mauvais choix faits par des individus.
Se plaindre des politiciens est trop facile dans ce genre de situation : c'est un réflexe de protection psychologique pour se détacher de sa propre irresponsabilité ! Tout ceci est bien triste, encore plus pour ces pauvres enfants...
Nous sommes des mamans solos par choix faisant partie d'une association marseillaise « Les Joyeuses Mères » qui soutient les mamans ayant fait le choix de la PMA solo ou et les femmes célibataires en parcours PMA solo.
Nous ne nous sommes pas reconnues à la lecture de cet article dont le titre nous semble alarmiste. En effet nous avons l’impression qu’il y est plutôt question de familles monoparentales, et nous comprenons bien que l’article veut mettre en avant les difficultés des familles monoparentales qui sont réelles, et non de mères solo par choix (« single mothers by choice »)
Si l’objectif de cet article était de décrire le quotidien de mamans solos par choix, nous aurions apprécié d’en lire les avantages. Même si nous portons à 100% la charge mentale et financière liée à l’éducation de nos enfants tant attendus, les moments de bonheur à les regarder grandir sont innombrables !
Nous comprenons tout à fait que des femmes engagées dans un projet de parentalité en couple et se retrouvant finalement seules à élever leur(s) enfant(s) doivent non seulement gérer le désenchantement dû à la séparation, mais aussi affronter une charge qu’elles pensaient partager et faire face à un déclassement économique. – Soulignons que, lorsque le montant d'une pension alimentaire est fixé, le juge des affaires familiales statue sur des informations déclaratives et non sur des preuves officielles (fiches de paie, par exemple). Ce qui permet à certains hommes de déclarer un revenu bien inférieur à la réalité voire aucun revenu.
Les mamans qui font le choix d’une parentalité solo ont souvent anticipé le fait qu’elles ne peuvent compter que sur elles-mêmes et sur leur réseau de solidarité. C’est la raison même d’exister de notre association les joyeuses mères.
Pour autant, parentalité solo choisie ou non, nous nous heurtons tou.tes aux mêmes problématiques du fait que la société ne reconnaît pas le statut de parents isolés. Nous attendons d'ailleurs également avec impatience la loi visant à créer un statut de parent isolé ainsi qu’une aide pour la garde d’enfants jusqu’à 12 ans pour les parents isolés.
Nous disons aux femmes célibataires qui s’engagent dans un parcours PMA solo : « C’est beau ! Allez-y ! »
C'est fou cette position intellectuelle qui prône "j'existe, donc je dois être aidé pour vivre". Le modèle social, la planète elle-même, ne peut pas supporter un fonctionnement avec des familles monoparentales, c'est un gaspillage général insupportable.
Les français comptent trop sur la Société, se plaignent en permanence, il faudrait donner un peu moins d'allocations... J'ai été maman solo et je n'ai rien demandé, j'ai assumé. Je ne comprends pas Les femmes qui décident d'avoir un enfant seules et ne l'assument pas complètement. Il fait arrêter de se plaindre !
Si on veut aider à une hausse de la natalité française, il faut aider les femmes qui veulent des enfants ou qui ont des enfants....Mais aujourd'hui en France on préfère inscrire l'avortement dans la constitution.