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La reforestation, fidèle alliée de la réduction de l'empreinte carbone

Avec LIFE ONG
© Pexels

Ne pas se lasser et ne pas se décourager, même si la situation économique se dégrade et que les résultats écologiques concrets sont difficilement perceptibles. En cette fin d’année 2023, c’est le message à adresser à celles et ceux qui embrassent la lutte contre les activités humaines émettrices de CO2 et génératrices du réchauffement climatique.

Ce qu’on nomme “empreinte carbone” englobe bien sûr les émissions finales des ménages, la production de biens et services sur notre sol, mais aussi “des émissions des activités économiques étrangères dont la production est destinée aux importations du pays”, comme le souligne le ministère du développement durable.

Pour réduire cette empreinte, les voyages locaux ou en train sont une alternative écologique aux déplacements internationaux en avion, par exemple. Les Européens pourraient explorer le Vieux Continent plutôt que de s'envoler pour d’autres destinations. De même, un Américain pourrait redécouvrir les parcs nationaux de son pays avant tout.

Opter pour des aliments locaux et de saison est une autre démarche écologique. On peut, dès maintenant, choisir des aliments locaux, des pommes de Normandie en automne plutôt que des mangues d'Amérique du Sud.

Bien choisir ses axes de réduction de l'empreinte carbone

Dans nos maisons, il est crucial d’installer une bonne isolation pour réduire les besoins en chauffage et en climatisation. Sur ce point, le gouvernement français insiste beaucoup. Lors du Conseil national de la planification écologique, fin septembre, Emmanuel Macron a fixé l'objectif de produire "un million de pompes à chaleur" par an, en France, d'ici la fin de son mandat en 2027, pour diminuer la part des chaudières à gaz. Il faut toutefois rappeler que les dispositifs de pompes à chaleur ne sont utiles qu’en cas de très bonne isolation et avec des différentiels de température qui restent raisonnables (et pour un coût énorme, qui dépasse souvent 15 000 euros, excluant bon nombre de ménages modestes).

Dans nos villes et nos campagnes, les citoyens pourraient (re)découvrir le plaisir de se déplacer sans moteur thermique. Fin septembre, le gouvernement français a annoncé un dispositif pour le leasing de voitures électriques à 100 euros par mois. Mais le recours aux batteries renforce notre dépendance aux métaux rares, très souvent présents dans le sous-sol chinois (comme l’a très bien mis en évidence Guillaume Pitron dans son livre La guerre des métaux rares) et avec une empreinte carbone sur l’ensemble du cycle de vie (depuis la production jusqu’au recyclage) encore peu connue. 

À l’échelle nationale ou internationale, ce sont les États qui doivent agir. D’où la création des politiques zéro carbone. En France, Emmanuel Macron s’est engagé à réduire 55 % les émissions de CO2 à l'horizon 2030 par rapport à 1990. L’Union européenne (8% des émissions mondiales) et les États-Unis (environ 12%) visent la neutralité carbone d’ici à 2050. La Chine (environ un quart des émissions mondiales) a promis d’atteindre un pic d'émissions avant 2030 et la neutralité en 2060

LIFE ONG : activement impliquée dans la reforestation

Un constat s’impose : on ne pourra pas atteindre la neutralité carbone avant plusieurs décennies et surtout, on ne pourra y parvenir qu’en compensant une partie des émissions. C’est dans cette optique que LIFE ONG, un organisme à but non lucratif, a lancé en 2017 le programme Sapousse. Cette initiative se concentre sur la reforestation et le soutien des communautés locales à travers divers projets.

LIFE ONG a déjà planté plus de 250 000 arbres, soit 10 hectares de forêts au Mali, Sénégal, Bénin, Maroc, Liban, Madagascar, Bangladesh ou encore en Indonésie. Une bonne partie de ces végétaux sont des “arbres économiques”. En plus de contribuer à l’environnement, ils ont un potentiel économique pour les populations locales. Chaque arbre planté a ainsi la garantie d’être maintenu par les habitants puisqu’il leur assure des revenus réguliers.

En plus d’être une association pour planter des arbres, LIFE ONG dynamise les populations locales par la mise en place d’initiatives vertes qui favorisent des moyens de subsistance durables comme l’aquaculture soutenable ; le maraîchage responsable, en créant des espaces de cultures qui utilisent des méthodes durables. LIFE soutient aussi l’entrepreneuriat vert, et les entreprises qui contribuent à préserver la biodiversité et réduire l’empreinte carbone au sens large. 

L’ONG mène actuellement par exemple un nouveau projet de plantation de mangrove et d'arbres fruitiers en Indonésie, dans la région de West Nusa Tengarra. 

Au total, 20 000 arbres vont être replantés sur des terrains privés, sur des terrains communaux, mais aussi sur les zones à risque comme les berges de rivière. Cette reforestation va bénéficier directement à 100 familles, soit environ 400 personnes. Parmi elles, des femmes qui seront formées à l'utilisation du bambou pour l’ameublement et l’artisanat. Mais, plus largement, ce projet va avoir un impact plus global en profitant à tout le village, et en contribuant à laisser un héritage durable pour les générations futures ! 

D’une association de quartier portée par des bénévoles rêveurs, LIFE est aujourd’hui devenue une ONG de solidarité internationale qui dispose d’une expertise concrète dans l’aide humanitaire de terrain. Elle mène des actions concrètes et met en place des solutions durables dans 25 pays autour de quatre volets : l’eau, l’assainissement et l’hygiène ; l’éducation ; la sécurité alimentaire et la protection de l'environnement. 

Chacune de ses démarches s’inscrit dans une volonté de soutenir et d’accompagner l’autonomisation des populations locales. Un enjeu crucial au cœur des initiatives de l'ONG, qui a pour ambition de semer les graines d’un changement profond et pérenne en travaillant main dans la main avec les associations locales.

La reforestation et ses bienfaits

Il existe de nombreux programmes de compensation carbone par la création et l’entretien d’écosystèmes forestiers. En France, l’Office nationale des forêts propose ainsi des initiatives locales. Le secteur de la compensation carbone souffre pourtant de nombreuses arnaques, de surévaluations de l’impact, ce qui provoque in fine du greenwashing, comme l’ont révélé un ensemble de médias dont The Guardian en début d’année. 

Mais au-delà de la compensation carbone, la restauration d’écosystème présente de nombreux autres avantages. Les forêts jouent un rôle primordial dans la préservation de la biodiversité. Elles sont les récifs coralliens de la terre. Elles abritent et font partie d’écosystèmes complexes, où chaque organisme occupe une place cruciale dans la chaîne alimentaire. Sans ces refuges, de nombreuses espèces sont menacées d'extinction, avec des répercussions sur l'équilibre des écosystèmes bien au-delà de la forêt. 

Les forêts, et même la végétation rase, le bush, le maquis ou la savane, jouent un rôle important dans la protection des sols. Les racines préviennent l'érosion. Sans elles, l’eau, les pluies, les tempêtes, emportent la partie fertile du sol et ne laissent qu’une surface dure. Le liquide s’infiltre de moins en moins, ce qui rend encore plus difficile la germination de nouvelles plantes. Les torrents qui glissent sur le sol créent des inondations et risquent de ravager les cultures, les routes, les bâtiments, les villages et villes, accentuant encore la pauvreté. La terre emportée par l’eau finit sa course dans les rivières et l’océan où elle contribue à asphyxier la biodiversité. 

Enfin, les arbres contribuent à réguler les cycles de l'eau en absorbant le liquide du sol et en libérant de l'humidité dans l'atmosphère, à travers les troncs et les feuilles, par l’évapotranspiration. Ce mécanisme naturel contribue non seulement à rafraîchir l'environnement immédiat, mais aussi à générer des nuages et, par conséquent, des précipitations. Dans les régions où la déforestation est importante, on observe souvent une diminution des précipitations et une augmentation des températures.

Contre les émissions de CO2, le plus grand plan de l’histoire

Sous Joe Biden, l'Amérique s’est lancée dans “l'investissement climatique le plus important de l'histoire des États-Unis, conçu pour mobiliser des capitaux privés afin d'atteindre [ses] objectifs climatiques et de renforcer la croissance à long terme”, selon le département du Trésor américain. Leur loi sur la réduction de l'inflation de 2022, qui a pour but de décarboner l’économie, autorise des investissements à hauteur de 369 milliards de dollars dans la transition énergétique. 

Malgré ces annonces, la trajectoire des émissions reste préoccupante. Dans le secteur de l’énergie, par exemple, l’Agence internationale de l’énergie a publié, ce 26 septembre, son très attendu rapport Net Zero Émission, édition 2023. “Les émissions mondiales de CO2 provenant du secteur de l'énergie ont atteint un nouveau record de 37 milliards de tonnes en 2022, soit 1% de plus que leur niveau d'avant la pandémie”, chiffre le rapport. L’agence demande par exemple de tripler la capacité de production électrique renouvelable, d'environ 3600 GW à 11 000 GW. 

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