
Comment rendre le monde meilleur grâce à son art ? Adobe France et L'ADN se sont associés pour poser cette question cruciale à quatre artistes et professionnels de l’image dans une série d’interviews. Aujourd’hui, rencontre avec Fabien Ecochard, photographe et réalisateur.
C’est en arpentant les rues qu’on y trouve l’inspiration. Dans « Paripéties », le photographe de rue et réalisateur Fabien Ecochard explore l’atmosphère de la capitale, en se perdant dans ses ruelles et en capturant sur le vif les scènes de la vie quotidienne des parisiens. Un reportage qui rassemble les petites histoires du monde réel, à l’image de ses films comme A Thousand Smiles ou Boteï. Avec l’ADN et Adobe France, il revient en détail sur son processus créatif et son utilisation de Premiere Pro.
Promenades et inspirations
C’est en 2016 que Fabien Ecochard se fait connaître, quelques semaines à peine après les attentats qui avaient endeuillé la capitale de la Côte d’Azur. Fabien Ecochard, encore réalisateur amateur, publie en ligne Nicely, une vidéo en hommage à sa ville natale et qui raconte la douceur de vivre du sud de la France. « Cette vidéo a toujours une place particulière pour moi. C’est la première, c’est vraiment une vidéo de photographe, avec des plans très composés. Même si mon style a évolué, elle a toujours un ADN qui me ressemble », explique-t-il.
Notamment inspiré par le travail des pionniers de la street photography, comme Alex Webb ou Saul Leiter, Fabien Ecochard envisage ses films ou photographies comme une promenade. « C’est une sorte de thérapie qui me permet de composer avec le monde moderne où le temps s’arrête pour moi. Ça m'ouvre pleinement à mon environnement et j’essaie d’être alerte », explique-t-il à propos de sa manière d’envisager la photographie. « (...) Ce qui m’inspire, c’est les scènes de la vie quotidienne. Essayer de m’intéresser à des gens ordinaires et d’en capter des instants qui sortent un peu du commun ».
Un aspect méditatif, que l’on retrouve à travers ses films comme A Thousand Smiles, tourné dans le nord du Vietnam à l’occasion d’un road trip ou Boteï, un film sur un berkutchi, un fauconnier kazakh qui pratique la chasse à l’aigle dans la plus pure tradition locale. « Je pense que ce sont les gens qui font l’âme d’un lieu, c’est vers eux que je me tourne naturellement », continue-t-il.
Premiere Pro, son outil privilégié en post-production
Quand Fabien revient d’un tournage, il explique laisser passer quelques temps avant de se replonger dans ses rushs. Un moyen de sortir de l’affect, mais aussi de tracer une ligne distincte entre le travail du réalisateur et celui du monteur.
« Je vais ensuite importer mes rushs dans Premiere Pro. C’est un moment expérimental : je vais essayer de créer de classer mes rushs, en fonction de l’émotion qu’ils peuvent dégager, de la manière dont ils peuvent vivre ensemble ou de l’émotion qu’ils dégagent », continue l’artiste autodidacte. Cela va lui permettre de créer des premières séquences et nouer le fil de son récit.
Adobe Premiere Pro devient ainsi la « pierre angulaire » de cette étape cruciale, celle passée au montage devant son bureau. « Je sais que je peux tout faire, des séquences montées, à l'étalonnage et jusqu’au mix sonore » affirme-t-il. Toutes les étapes de la chaîne de post-production peuvent être effectuées, avec un seul et même logiciel. Pour le résultat que l’on connaît : des vidéos contemplatives et qui nous offrent un autre regard sur l’autre et les lieux qu’il habite.
Participer à la conversation