
Ramener les emballages en verre qu’on a achetés au supermarché, en échange d’une contrepartie financière, pour qu’ils soient ensuite réutilisés : c’est le principe de la consigne pour le réemploi, tel qu’elle a fonctionné en France dans les années 60 et 70, et tel qu’elle est en train de renaître peu à peu, grâce à des entreprises comme Bocoloco.
En juin 2023, la secrétaire d’Etat à l’Écologie, Bérangère Couillard, annonçait aux médias le retour de la consigne pour le réemploi. Objectifs ? Réduire le plastique à usage unique en circulation et faire de la France un meilleur élève dans la classe européenne du tri des déchets. D’après un récent rapport du Sénat, la quantité d’emballages en plastique a progressé de 20 % depuis 2010 et la quantité de bouteilles en plastique pour boissons ne diminue pas, “se maintenant entre 2020 et 2022 à un niveau supérieur à 350 000 tonnes”. Le réemploi permettrait d’endiguer cette évolution négative, d’où un objectif de 10 % d’emballages réemployés en 2027 inscrit dans la loi AGEC.
Dans les faits, des producteurs, des entreprises et des associations se mobilisent déjà pour démocratiser la consigne pour réemploi. Depuis 2019, Bocoloco a ainsi mis en place un service de consigne clé en main, qu’elle propose aux enseignes nationales et aux marques agro-alimentaires engagées dans l’économie circulaire. Déconsignation en magasin, création d’un Terminal de Consigne Électronique pour un paiement et des opérations de logistique plus simples, système de traçabilité des contenants à l’aide d’un QR code, accompagnement des entreprises souhaitant développer la consigne, partenariat avec des centres de lavage, la start-up fait tout pour faciliter la vie des professionnels comme des clients.
Et ça marche ! Avec un taux de retour des contenants Bocoloco au-delà de 60 % (jusqu’à 80 % pour certains produits), l’expérience prouve la pertinence du dispositif, qui n’est encore qu’à ses balbutiements. Le nombre de cycles de vie, par exemple, ne cesse d’augmenter grâce à la standardisation et l’éco-conception des emballages, pour atteindre aujourd’hui une trentaine de cycles.
Pour mieux comprendre comment fonctionne ce fameux cycle vertueux du réemploi, L’ADN a rencontré Alexis Dusanter, co-fondateur de cette start-up lauréate du Circular Challenge Citeo et s’est rendu dans l’usine de lavage ETERNITY Systems.
Pour en savoir plus sur le Circular Challenge Citeo, c'est par ici !
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