
Qu’il s’agisse de retraites silencieuses, de paysages exclusifs ou de séjours régénératifs, ces nouveaux lieux prennent le contrepied des foules. Un luxe de l’isolement, calibré pour l’introspection, les jauges limitées... et les selfies grand angle.
Retreat Yourself
Loin, loin, loin du monde... et près de son nombril
Fini le Club Med, bienvenue au club Moi. Ici, spiritualité douce, minimalisme design et soins énergétiques dessinent un profil type : l’ermite néo-privilégié.
Eremito, Parrano (Italie) : Ermitage perdu dans une vallée isolée de l’Ombrie devenu « monastère laïque » où régénérer son corps et son esprit. Dîners en silence only, repos dans des cellules à la déco rustico-chic épurée et spa sous des voûtes centenaires, écrans et Wi-Fi excommuniés pour une digital detox bercée par les chants grégoriens. Le « luxe monastique » à partir de 300 euros par nuit.
Our Habitas Kalahari (Namibie) : La « Maison » africaine de cette chaîne globale qui promet du « luxe pour l’âme » propose une expérience immersive de lâcher-prise et une retreat anti-burn-out avec vue sur les fauves. Atelier de deep breathing, marches silencieuses dans la brousse, lodge avec vue panoramique. À partir de 650 euros la nuit, ou 3 900 euros la semaine, introspection guidée et pension complète incluses, évidemment.
Sauvage avec full service
La nature, c’est bien. En carré VIP, c’est encore mieux.
Ici, le luxe, c’est la nature. Mais pas n’importe comment : cadrée à 180° et sans promiscuité.
Ion Adventure Hotel, Nesjavellir (Islande) : Entre volcan endormi et centrale géothermique, vue privée sur mer de lave figée et aurores boréales depuis les ouvertures XXL de ses suites (à partir de 1 242 €/nuit pour deux). « Lava Spa » chauffé aux sources thermiques naturelles et trek perso à l’intérieur d’un volcan. La nature en room service.
Habitas AlUla, Vallée d’Ashar (Arabie saoudite) : Marcher sur le catwalk immergé d’une piscine dans l’un des paysages les plus secs du globe ? Possible à Habitas AlUla. Niché dans une ancienne oasis millénaire, ce complexe hors norme offre panorama, design, loisirs et soins « ultra-niches ». Pour dompter ses angoisses climatiques depuis la terrasse d’une villa bédouine climatisée (à partir de 300 €/nuit).
Longitude 131°, Yulara (Australie) : Dans ce glamping planté dans l’Outback, à deux pas du parc national Uluṛuru-Kata Tjuṭa, c’est une montagne sacrée que l’on privatise. Vue frontale sur le rocher mythique depuis son lit king size, sous la toile d’une luxury tent (à partir de 4 000 €/nuit). Le vrai vertige (à part les tarifs) : être seul face à 550 millions d’années.
Confort intégral, décor terminal
La fin du monde, oui, mais sur mon buggy des sables
Bienvenue dans l’ère du confort extrême pour temps extrêmes. Des landscape hotels conçus pour stimuler une imagination qui joue avec les codes de l'effondrement.
Outpost X, Beryl (États-Unis) : Dans le désert de l’Utah, ce sanctuaire cinématographique off-grid propose une déconnexion postapocalyptique très scénarisée : « Cave villa » tout confort ambiance Tatooine, podcast immersif pour s'ambiancer, buggy des sables rétrofuturiste pour foncer comme Anakin Skywalker... À partir de 340 euros la nuit, ou 6 930 euros la nuit pour privatiser l’intégralité des 40 hectares de cette sci-fi cosmique.
Treehotel, Harads (Suède) : Au nord de la Laponie, en pleine taïga, ce complexe design suspend dans les arbres sept cabanes concept : murs miroir pour disparaître dans la canopée, capsule spatiale ou biosphère cerclée de nichoirs. Réveil au-dessus des sapins, café Lemmel sur feu de bois, rennes sauvages à l’horizon et traversée de l'un des plus hauts rapides d’eau vive non régulés d’Europe. Le survivalisme, version capsule scandinave chic (à partir de 592 €/nuit pour deux).
Régénérescence programmée
Sauver la planète (et son karma) en cinq nuits tout compris
Ces expériences de « tourisme régénératif » mêlent transformation personnelle, reconnexion collective et bonne conscience géo-spirituelle.
700’000 heures Impact, Tarapoto (Pérou ) : Ce microlodge signé 700’000 heures Impact propose des « cabanes » avec vue sur la canopée, en lisière d’une réserve privée. Rivières et cascades secrètes, repas locaux et immersion douce dans la vie de la communauté. Ici, tout est pensé pour tisser du lien : avec la nature et les autres. L’Amazonie, sans sacrifice : ni sur le confort ni sur le sens (prix du séjour sur demande).
Playa Viva, Juluchuca (Mexique) : Entre mangrove, plage privée et cocotiers en restauration écologique, ce microlodge certifié « regenerative resort » propose une immersion dans un écosystème et une communauté. On libère des tortues, replante des mangroves et partage un cacao cérémoniel avec les habitants du village. Salon communautaire, casita avec vue mer dès 276 euros par nuit.
Participer à la conversation