Portrait de Quentin Delobelle, Directeur de la communication commerciale, Orange France

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    Disruption par l’IA, crise de sens généralisée, guerre en Ukraine, démocratisation du travail hybride, transition démographique, urgence climatique, expansion de la cyber-menace, désinformation de masse…

    Pour donner à comprendre les bascules à l'œuvre dans les entreprises, le Club des Annonceurs nous raconte comment les transitions sont vécues... de l'intérieur.

     

    Quentin Delobelle, Directeur de la communication commerciale, Orange France

     

     

    PERMANENCES

    Malgré le caractère éminemment systémique de la permacrise, qu’est-ce qui n’a pas changé dans l’exercice de votre métier (et donc dans le fonctionnement de votre secteur) ?

    La passion de la création, la soif de créativité. C’est justement, et d’autant plus dans le contexte que vous évoquez, le moteur qui, chaque matin, stimule le travail sur les idées qui vont permettre à ma marque d’émerger, de se différencier, en essayant de contribuer à rendre ce monde meilleur. Mais attention, ceci en toute humilité, je parle d’une contribution façon colibri.

     

     

    RUPTURES

    Quels sont les changements de paradigme radicaux auxquels votre entreprise a dû s’adapter, et vite ?

    La meilleure façon de s’adapter, c’est d’anticiper et de cultiver l’agilité, de cette façon, vous savez agir face à n’importe quelle situation qui se présente. Et je suis d’ailleurs étonné de voir comment cette belle et grosse machine qu’est Orange arrive à être agile ! Donc on est en veille permanente sur les tendances, les technos et ce qu’elles rendent possible, on est à la recherche systématique d’insights, on sait se mobiliser rapidement en mode projet et on travaille avec d’excellents partenaires triés sur le volet.

     

     

    RÉSILIENCE

    Quels sont les défis individuels et collectifs à relever pour votre entreprise dans les années qui viennent ? Comment appréhendez-vous personnellement ces challenges, à la fois dans le périmètre de vos responsabilités pro et en tant que consommateur.trice/citoyen.ne?

    Dans un moment où les tensions sur le pouvoir d’achat sont extrêmes et où les prix bas dictent leur loi sur notre marché des telecoms, nous devons lutter contre une forme de « commoditisation » galopante de la connexion. Non, toutes les connexions ne se valent pas ! Et là où la tentation est grande – mais vaine pour ce qui nous concerne - de rentrer dans la guerre des prix, le défi est de faire plutôt valoir la « value for money » en s’appuyant sur la qualité mais aussi sur l’émotion que peut susciter la marque. Car c’est l’émotion qui crée l’élan vers votre marque, votre produit, qui en assure la première vente. Le rationnel ne fait que le confirmer par la suite. Alors à l’heure où certains pensent que data et IA sont les panacées du succès en communication commerciale, je dis que, certes, il faut maîtriser ces outils mais surtout qu’il ne faut pas oublier de redonner sa place à l’émotion.

     

     

    UNE IDÉE FOLLE

    Si vous aviez la possibilité d’imposer l’adoption en masse d’une nouvelle pratique vertueuse mais encore très “niche”, à l’échelle de votre secteur ou de votre métier, quelle serait-elle ?

    Le positivisme, voir le verre à moitié - ou même aux trois-quarts - plein !

     

     

    L’ANTI-PORTRAIT CHINOIS 

    • Une innovation/Une tendance qui va faire pschitt

    J’hésite entre 2 que j’aimerais voir disparaître mais qui semblent tenaces : l’Auto-Tune et la surutilisation de la préposition « sur » dans le langage courant : « je suis sur Paris » … non non, vous n’êtes pas un oiseau.

     

    • Le proverbe/La citation qui me définit le moins bien (au travail)

    " Courage fuyons "

     

    • Mon antihéros préféré (et pourquoi)

    Le Joker

     

    • Le plus bel échec de l’Histoire (qui a par la suite permis un immense progrès ou évité une catastrophe pour l’humanité)

    La tarte Tatin, imaginez un monde dans lequel les sœurs Tatin n’auraient pas raté leur recette habituelle…

     

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