
Investissement : l’effet papillon
Elles s’appellent Enerbee et Techniwood. Deux sociétés aux parcours radicalement différents qui ont bénéficié de l’investissement d’EDF pour faire grandir leurs activités. Extraits de propulsions.
Enerbee : propulsé par les Prix EDF Pulse
Quelques mois plus tard, la start-up grenobloise développe une nouvelle innovation : Smart Vent. Cette ventilation utilise la rotation des hélices provoquée par le flux d’air pour générer de l’énergie. Comme l’explique Mathieu Mazuel, directeur de la stratégie digitale d’Enerbee, « nous utilisons ensuite cette énergie pour alimenter les capteurs de qualité d’air qui sont également disposés dans le produit. Nous mesurons ainsi la qualité de l’air extrait de la pièce avec des capteurs de flux, de température, d’humidité, de CO 2 , de composés organiques volatiles et de pression ». Cet objet connecté et autonome bénéficie toujours de la vague des Prix EDF Pulse deux ans après, comme nous confie le directeur de la stratégie digitale : « Je sens encore l’effet de cette récompense sur notre développement. Il nous permet notamment d’être conviés à de nombreuses manifestations comme Electric Days (événement pour les entreprises, organisé par EDF qui s’est tenu en janvier 2017) ou VivaTechnology à Paris pour présenter notre dernier produit auprès de responsables de l’innovation, de directeurs de départements, de managers de grands comptes… Après ce type d’événements j’ai en moyenne 100 à 200 personnes que je peux recontacter pour engager du business. » En plus du gain financier de 100 000 euros, c’est la machine du développement qui se retrouve bien huilée : « Ce Prix est un booster global : financier, notoriété, média, événementiel, relationnel… On ne peut qu’encourager les start-up à concourir à ce Prix qui ouvre un nombre de portes incroyable », conclut Mathieu Mazuel.
Techniwood & Electranova Capital : construire ensemble l’industrie du bois de demain
En 2013, l’innovation voit le jour avec Panobloc®, un panneau dans lequel l’isolant est directement intégré au panneau bois de façon industrielle avec les menuiseries, les parements extérieurs, etc. De 2014 à 2015, l’entreprise entame son développement en démarchant les grands opérateurs de la construction et réalise une trentaine de projets. « Une période exaltante mais très complexe et difficile », déclare François Pelissier, « il fallait réaliser les premiers projets pilotes, gagner la confiance des donneurs d’ordres, fiabiliser l’outil industriel qui tournait à faible capacité, et assumer l’ensemble des coûts industriels, commerciaux et humains. » Depuis 2016, Techniwood entame la troisième phase de son développement en signant des projets emblématiques tels que la tour en bois de Bordeaux, le siège d’EDF en Aquitaine gagné avec Kaufman and Broad, le Triangle Eole Evangile du Grand Paris avec Bouygues/Linkcity, la réhabilitation de l’écocampus de LyonTech-la Doua avec Eiffage… Les perspectives s’éclaircissent pour la société.
Ce soutien, Techniwood l’obtiendra en partie du fonds Electranova Capital sponsorisé par EDF. 700 000 euros en 2014, 1,5 million d’euros en 2015, 3 millions d’euros en 2016, plus de 5 millions d’euros en 2017 pour la production de Panobloc® au sein d’un volume d’activité de 15 millions d’euros pour le Groupe Techniwood International. La courbe s’accélère et permet aujourd’hui à l’entreprise de viser le bénéfice pour 2019. Ce partenariat puise son origine dans des racines communes : environnement, défense de l’industrie, valorisation du Made in France, développement d’offres plus économiques… qui font d’Electranova Capital le principal partenaire financier de Techniwood avec 23 % du capital. Si la rentabilité à court terme semble aujourd’hui devenir la norme d’une finance et d’une économie accélérée, c’est paradoxalement le temps de l’accompagnement dans la durée qui semble redonner du sens à l’innovation.
A CONSULTER
Cet article a été réalisé en partenariat avec le Groupe EDF dans le cadre des Prix EDF Pulse. L’énergie est notre avenir, économisons la !