En primant Henry, court métrage réalisé en VR, les Emmy Awards font entrer la réalité virtuelle dans la cours des grands.
Les Emmy Awards sont à la TV ce que les Oscars sont au cinéma… Depuis 1949, ils consacrent ce que le petit écran étasunien fait de meilleur. La catégorie « médias interactifs » a été ajouté dès 2013, mais cette année, pour la première fois, c’est une production originale en réalité virtuelle qui sera primée. Henry est une création signée Oculus via son département Oculus Story Studio. L'histoire est toute simple : Henry est un petit hérisson, et, comme tout héros qui se respecte, il a un gros problème : il aime faire des câlins mais personne ne veut les lui rendre. Une situation qui donne lieu à des œillades désespérées (assez craquantes) du personnage, qui, VR oblige, semblent se ficher directement dans l’œil du spectateur.
Dès le départ, nous avons voulu montrer que la VR est une forme d'art, qui peut accueillir des conteurs et que, même à ce stade encore experimental, elle peut être un outil puissant pour raconter des histoires. Cet Emmy Award valide cette vision. Nous espérons que cela représente un tournant pour toute l'industrie de la VR.
Ramiro Lopez Dau, réalisateur d’Henry
Evidemment, on perd beaucoup à regarder Henry sans les fameuses lunettes. « On se demande toujours si le personnage agit de cette façon parce que nous sommes là et que nous le regardons aussi » déclare Edward Saatchi, producteur. « On a l’impression qu’Henry nous répond et nous observe… » ajoute Saschka Unseld, creative Director.
Bref. Que ceux qui ont pleuré en regardant Bambi se rassurent (ou s’inquiètent)… avec la VR, les petits personnages animés n’ont pas fini de leur tirer des larmes. En attendant, le prochain projet d'Oculus Story Studio, Cher Angelica , devrait sortir dans quelques mois.
Vous pourrez regarder en direct la 68eme cérémonie des Emmy Awards sur la chaîne SerieClub le lundi 19 septembre à 1h45 du matin.
Participer à la conversation