Les interventions brillantes du TedxParis 2017 ont fait vriller nos cerveaux avec un mot d’ordre : hâtons-nous lentement.
Il s’agit de la 9e édition parisienne des TED Talks, cette série de conférences qui fait monter sur scène les personnes les plus inspirantes de notre époque. Nous sommes prêts-es à partager leurs fulgurances avec tous nos followers.
Mais la voix de la journaliste radio Pascale Clark calme rapidement nos ardeurs : « Tant pis pour les trending topics, merci d’éteindre vos portables ». Nous sommes appelés-ées à nous concentrer sur le moment présent, plutôt qu’à soigner notre réputation sur internet.
Après tout, rien de plus logique pour une soirée intitulée « Slow ».
Nous voici donc plongés-ées dans le noir, comme au cinéma. Sauf qu’au lieu de se laisser endormir par le film, notre cerveau va être sollicité comme jamais. Les intervenants-es se succèdent pour interroger, chacun-e dans leur domaine, la vitesse, nouvelle drogue du XXIe siècle.
Faire une pause et dormir
Et si, pour mieux digérer chacune de ces réflexions, on commençait par dormir tout notre soûl ?
Dans les années 80, la virilité et l’efficacité passaient par la cigarette, nous rappelle Hugo Mercier, cofondateur de Rythm, dont le bandeau connecté améliore la qualité du sommeil. Aujourd’hui, montrer que l’on est productif, c’est dormir très peu et le répéter souvent.
« Donald Trump est très fier de dire qu’il ne dort que 4 heures par nuit ! », s’amuse Hugo Mercier. Est-ce que ça l’aide à prendre de grandes décisions ? Chacun-e sera juge, mais une chose est sûre, le manque de sommeil n’est pas sans conséquence sur notre santé.
Ne rien faire, est-ce ne faire rien ?
Autrement dit, « Je Néant Vide Rien ». Déprimant ? Au contraire !
Un passage par la physique quantique (qui, avec lui, est étonnamment limpide), permet d’arriver à cette conclusion : le vide, plein de potentialités, est loin d’être le néant. Faire le vide, est en réalité la meilleure façon de faire le plein. Acceptons de ne rien faire, pour mieux nous ressourcer !
Tirer le meilleur parti des innovations
Primavera de Filippi, chercheuse au CNRS et confondatrice du groupe de travail sur les technologies blockchain (COALA), nous explique que cette monnaie virtuelle ne repose plus sur la confiance dans les banques ou dans les Etats qui en assurent la valeur, mais sur des preuves de transactions calculées par des ordinateurs décentralisés.
Malheureusement, aujourd’hui, les monnaies virtuelles sont d’abord utilisées pour faire de la spéculation. Pour Primavera de Filippi, nous reproduisons avec elles les erreurs du système ancien. Si les bonnes personnes prenaient le temps de comprendre cette technologie, nous pourrions trouver bien des utilités à ces nouvelles monnaies !
Et pourquoi pas en testant leurs effets sur Gaia, la planète Terre virtuelle, co-développée par Alexandre Cadain, le chercheur qui voit en l’intelligence artificielle une chance plutôt qu’une menace.
Le programme de simulation Gaia permet d’observer comment de nouvelles idées affectent la réalité. Une façon d’expérimenter le futur, avant de le mettre en pratique !
Passer notre temps à jouer
Son message : nous avons la chance ici que le temps ne soit pas un compte à rebours qui menace à chaque instant de nous tuer, mais une opportunité pour créer. Alors, usons bien de ce temps.
Comment passer sur scène après un tel témoignage ? Jean-Baptiste Huyn y parvient avec brio, en nous embarquant dans sa passion pour les mathématiques.
Cet ancien professeur, cofondateur de Dragonbox, nous démontre comment un jeu de cartes virtuel permet à de très jeunes enfants de faire des équations beaucoup plus facilement et avec plaisir.
À TedXParis 2017, une idée ne chasse pas l’autre. Au contraire, les contributions s’enrichissent mutuellement.
Le monde n’est pas moins beau qu’hier
#TEDxParis Collectif Catastrophe pic.twitter.com/1e7xI3C96e
— TEDxParis (@TEDxParis) 6 novembre 2017
Et si c’était la même chose pour notre quotidien ?
Un article signé Lisa Hör, journaliste chez 18h39.
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