Portrait de Valérie Lourdel, Directrice de l'engagement du Groupe associatif UCPA

Portrait de femme
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Valérie Lourdel est membre de L’ADN Le Shift, le collectif du média L'ADN, son prolongement humain.

L'ADN Le Shift est né de la volonté de vous inviter à vivre ce que nous vivons en tant que média. 

Qui êtes-vous ? Quelques mots sur votre parcours

V.L. :  Valérie Lourdel, directrice de l'engagement du groupe associatif UCPA. Ce qui m'anime avant tout, ce sont les environnements et les modèles où la performance économique est au service d'une mission d'utilité sociale. Et en particulier les activités portées par l'humain, qui transforment, apportent du bien-être, des apprentissages, améliorent l'insertion, la qualité de vie ou encore renforcent la cohésion sociale. J'ai la phobie des bullshit jobs.

3 dates qui ont provoqué votre déclic climatique ?

V.L. :  Plutôt que déclic climatique je dirais engagement social et écologique. Les deux sont intimement liés et réclament transition et nouveaux équilibres.

  • 1992 : le sommet de la terre.
  • 1993 : ma rencontre avec Philippe Moati, avec qui j'ai pas mal travaillé. Il m'a transmis des clés de lecture indispensables sur les modèles économiques, micro et macro, leurs forces mais aussi leurs limites sociales, écologiques et humaines.
  • 1997 : je prends un poste de terrain dans l'action sociale auprès de jeunes en situation de fragilité, constate l'ampleur du décalage entre le regard porté sur eux et la réalité : envie d'agir, formidable énergie, potentiels pluriels. L'absolue nécessité de leur proposer des parcours d'émancipation et les conditions de vie qu'ils et elles méritent ne m'a jamais quittée. Ça prend tout son sens aujourd'hui dans une organisation qui reconnait pleinement, emploie, forme et compte 60% de moins de 25 ans parmi ses 12 000 collaborateur.trice.s.

Les 3 romans, essais, bd, film, série, documentaires… qui vous ont retourné ?

V.L. :

  • La série Years and Years.
  • Les podcasts France Culture d'Hannah Arendt sur les origines du totalitarisme.
  • Le polar d'Olivier Norek "Entre deux mondes".

L’engagement que vous avez réussi à tenir ?

V.L. : J'essaye de rester "tout terrain" et dans un esprit d'ouverture, quel que soit l'horizon de la personne que je rencontre, avec qui je travaille. J'ai eu de la chance, dans ma famille on cultive une forme de liberté tournée vers les autres, respectueuse des différences, peu normative et teintée aussi de pas mal d'auto-dérision. C'est comme ça que très tôt j'ai su que j'étais heureuse et efficiente dans des structures horizontales et dans des collectifs positifs et solidaires.

La résolution que vous avez du mal à mettre en place (mais vous ne désespérez pas) ?

V.L. : Être un peu moins réactive quand je suis confrontée de près ou de loin à une situation objective d'inéquité, de discrimination ou encore à des stéréotypes d'un autre temps et déjà irrecevables à l'époque. Ceci dit, c'est un bon moteur pour agir.

Vos 3 secrets pour soigner votre solastalgie ?  

V.L. :  

  • Rouvrir "Un million de révolutions tranquilles" de Bénédicte Manier.
  • M'émerveiller de la nature, de sa beauté, de sa force de résilience pour y croire encore.
  • Et surtout, quitter Paris, rejoindre un spot UCPA, en profiter pour aller courir en pleine nature et voir tous ces jeunes qui habitent déjà le monde autrement.

La solution ou la personnalité qui vous a le plus inspirée…

V.L. :  C'est l'expérimentation puis le projet "Territoires zéro chômeur de longue durée". Ca fonctionne, ça fédère les acteurs et ce dispositif est vraiment inclusif et change les regards sur les bénéficiaires. C'est dingue d'entendre encore aujourd'hui que les élèves décrocheurs ou les chômeurs sont des fainéants. C'est tellement hors sol.

Vos raisons d’espérer ?  

V.L. :  J'en ai plein, et sur plusieurs registres. Même si comme beaucoup j'ai aussi des instants de désespoir quand j'écoute l'état et les actualités du monde. Mais d'où je suis et comment je vis, oui, je n'ai qu'à ouvrir les yeux pour avoir de très nombreuses raisons d'espérer et je l'apprécie chaque jour.

Vos projets pour ces prochaines années ?

V.L. : Réinvestir du temps perso dans le bénévolat. D'ici deux ans je serai formée et en capacité d'enseigner le yoga. C'est une pratique qui peut apporter du mieux-être, notamment  à celles et ceux qui sont dans des parcours de réparation post-traumatiques.

Si vous deviez résumer votre raison d’être ?

V.L. : Je n'imagine pas la vie sans une bonne dose d'humour, des moments de fête, d'amour, d'amitié et de légèreté. J'emprunte les mots de Valérie Zenatti (Auteur de l'inoubliable "Dans le faisceau des vivants", livre hommage à son âme soeur, Aharon Appelfeld). "Va et rit". C'est ce que raconte mon prénom ; ).

 

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